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Travail : les jeunes entrés sur le marché en 2017 sont mieux insérés malgré la crise sanitaire
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/05/2022 à 09:46

( AFP / FREDERICK FLORIN )

( AFP / FREDERICK FLORIN )

Le suivi de la cohorte, prévue en 2023, permettra de voir comment cette génération 2017 aura bénéficié de la reprise de 2021 puis fait face à la crise internationale actuelle.

Plus diplômée, taux de chômage plus bas, accès plus rapide et plus fréquent au CDI : la génération entrée sur le marché du travail en 2017 affichait de meilleurs résultats d'insertion trois ans plus tard que celle de 2010, malgré le "coup d'arrêt temporaire" de la crise sanitaire, selon une vaste enquête publiée mardi 10 mai.

Plus de 25.000 jeunes, représentatifs des 746.000 ayant terminé leur formation initiale en 2017, ont été interrogés entre septembre 2020 et mars 2021 sur leur parcours scolaire et leurs trois premières années de vie active par le Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications). Les chercheurs ont ensuite comparé les résultats avec la génération 2010 qui avait, elle, été interrogée en 2013.

Par rapport à celle de 2010, la génération 2017 est plus diplômée : 36% ont au moins un bac +3 (30% en 2010) et 12% sont non diplômés (16% en 2010). Le diplôme garde un effet majeur sur l'emploi : le taux d'emploi des Bac+5 est 2,3 fois plus élevé que celui des non-diplômés (2,0 pour la génération 2010).

Evoluant dans un climat économique plus favorable, la génération 2017 connaît un taux de chômage sensiblement plus bas début 2020 (inférieur de cinq points) comparé à la génération 2010 sept ans plus tôt. Elle se distingue aussi par un accès plus rapide et plus fréquent au CDI, ce qui "inverse une tendance inscrite depuis 20 ans dans les pratiques de recrutement des entreprises" soulignent les auteurs.

La crise ne va pas "marquer durablement cette génération"

Mais cette génération va perdre son avance avec le premier confinement qui va marquer "un coup d'arrêt brutal aux embauches et un coup de frein net aux mobilités professionnelles". Celui-ci va pénaliser les moins diplômés, davantage exposés aux fins de CDD et de missions d'intérim (baisse de 3,6 points de leur taux d'emploi entre mars et mai contre 1,8 point pour les plus diplômés).

Néanmoins, "une grande partie de l'emploi perdu est récupérée" avec le rebond estival qui, avec le redémarrage des activités saisonnières, profitera aux moins diplômés (+3,8 points de taux d'emploi entre juin et octobre 2020). Au final en octobre 2020, si le taux d'emploi de la génération 2017 était égal (71%) à celui de la génération 2010 en octobre 2013, les CDI représentaient 72% des emplois occupés contre seulement 66% en 2013.

La crise a été "un coup d'arrêt" mais "ce ne sera pas un phénomène qui aura marqué durablement cette génération", a résumé un des auteurs de l'étude, Thomas Couppié, lors d'une conférence de presse.

Le suivi de la cohorte, prévue en 2023, permettra de voir comment cette génération aura bénéficié de la reprise de 2021 puis fait face à la crise internationale actuelle.

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