par Vincent Daheron
La numéro un mondiale Aryna Sabalenka tentera samedi en finale de Roland-Garros de remporter son premier Grand Chelem sur terre battue tandis que Coco Gauff aura une deuxième occasion de soulever la coupe Suzanne-Lenglen après sa défaite sur la dernière marche en 2022.
"Je me sens assurément meilleure que jamais" sur terre battue, assurait Aryna Sabalenka avant sa huitième participation aux Internationaux de France. Deux semaines plus tard, la Biélorusse a joint les actes à la parole.
Après quatre premiers tours expédiés en 1h32 maximum, elle a sorti la championne olympique Zheng Qinwen (7-6, 6-3) et la triple tenante du titre Iga Swiatek (7-6, 4-6, 6-0), respectivement en quarts de finale et en demi-finales.
Sa victoire contre la Polonaise de 24 ans, quadruple lauréate à la porte d'Auteuil, a confirmé sa nouvelle dimension sur terre battue. Lauréate de l'Open d'Australie (en 2023 et 2024) et de l'US Open (2024), Aryna Sabalenka vise son premier sacre en Majeur sur l'ocre.
"Je pense que pour mon équipe et moi, ce serait fantastique (de gagner Roland-Garros), parce qu'on m'a toujours dit que cette surface n'était pas pour moi", a-t-elle dit jeudi en conférence de presse. "Je n'avais pas confiance par le passé. Je me sens beaucoup plus à l'aise sur cette surface. J'aime bien jouer sur la terre battue."
Son jeu tout en puissance s'accorde davantage au dur, où la balle fuse contrairement à la terre battue, plus lente. Ce n'est pas un hasard si les trois seuls titres sur ocre de la native de Minsk ont été décrochés à Madrid (2021, 2023 et 2025), où la surface est plus rapide en raison de l'altitude.
"Tout d'abord, il fallait la convaincre de croire qu'elle pouvait le faire", a expliqué son entraîneur Anton Dubrov, vendredi, en conférence de presse. "Ensuite, il fallait lui montrer comment et (...) avoir confiance dans le fait qu'elle pouvait se battre et gagner sur cette surface."
"BATTUE D'AVANCE"
Pour sa première finale à Paris, elle défiera une spécialiste de l'ocre. Coco Gauff a joué sur cette surface quatre de ses 12 finales sur le circuit dont celles perdues à Roland-Garros en 2022 et en début de saison aux WTA 1000 de Madrid et Rome.
Trois ans plus tôt, l'Américaine de 21 ans avait subi la foudre d'Iga Swiatek en finale sur le court Philippe-Chatrier (6-1, 6-3).
"Lors de ma première finale ici, j'étais extrêmement stressée. Je me suis mis beaucoup de pression, je suis partie battue d'avance", s'est-elle souvenue jeudi en conférence de presse. "Je pense que maintenant, j'ai plus de confiance parce que je suis allée en finale à plusieurs reprises."
Depuis, la numéro deux mondiale en a joué une autre en Grand Chelem, gagnée face à Aryna Sabalenka lors de l'US Open 2023 (2-6, 6-3, 6-2).
"Je n'étais pas très stressée avant cette finale. Je me suis réveillée ce jour-là, et je me suis dit que peu importe ce qui se passerait, je gagnerai", a-t-elle poursuivi. "Je n'ai pas toujours ce sentiment avant de rentrer sur le court, mais c'était le cas ce jour-là."
Comme son adversaire en finale, la Floridienne n'a lâché qu'un set en route, lors de son quart de finale face à sa compatriote Madison Keys (6-7, 6-4, 6-1), avant de mettre fin au conte de fées de la Française Loïs Boisson en demi-finales (6-1, 6-2).
(Reportage de Vincent Daheron)
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