
Saliba, le franc populaire
De nouveau posé aux côtés de Dayot Upamecano, lundi, face à la Belgique, le natif de Bondy a été le grand monsieur d’un drôle de succès bleu (1-0) au terme d’un huitième de finale étrange, qui aura vu l’équipe de France assez peu trembler comme assez peu se marrer.
Depuis un peu plus de 24 heures, il n’y en avait que pour lui. Lui : un quadrilatère, avec quatre côtés de la même longueur, hier nommé rhombe, aujourd’hui appelé losange, plus vu chez les Bleus depuis plusieurs années. Puis, sur les coups de 18 heures, lundi, alors que l’équipe de France et la Belgique attaquaient un huitième de finale de l’Euro qui a très vite pris une tournure plutôt étrange, l’omniprésent des discussions d’avant-match est soudain devenu absent. Non, le 4-4-2 losange attendu n’a pas été posé sur le gazon de Düsseldorf par un Didier Deschamps bluffeur et non, plus embêtant, nous n’avons pas encore retrouvé la meilleure version d’un Antoine Griezmann à la peine depuis le début du tournoi.
Mais qu’avons-nous alors vu ? D’un côté, une Belgique qui avait un plan assumé, très clair, alors qu’elle peinait à subir jusqu’ici : installer un bloc médian-bas sans ballon en 4-4-2, avec De Bruyne installé aux côtés d’Onana, de façon à pouvoir, à la récupération, exploser en transitions grâce à un paquet de poumons (Doku, Openda, Lukaku, Carrasco). De l’autre, des Bleus dans une configuration plutôt inattendue et qui ont, très majoritairement, eu le contrôle des échanges : un 4-5-1 sans ballon qui devenait un 3-4-3 avec, où Aurélien Tchouaméni venait décrocher d’un côté ou de l’autre d’un central, où Koundé et Hernandez grimpaient occuper les couloirs et où Griezmann et Mbappé venaient entourer Thuram. En réalité, nous avons surtout assez peu vu de foot faisant décoller de son siège, mais comme un match de championnat d’Europe se gagne avant de se jouer, Didier Deschamps s’en satisfera et retiendra certainement que son équipe a dominé (c’est vrai), que c’est elle qui a le plus tenté sa chance (c’est vrai aussi, 19 fois, pour deux petits tirs cadrés, soit autant que les Belges en cinq tentatives) et qu’elle n’aura quasiment rien concédé (c’est encore vrai, le train bleu stoppant la majorité des tentatives de transitions belges). Circulez, rien à voir ?…
Par Maxime Brigand pour SOFOOT.com
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