Le début d'année est "mal orienté" pour le marché des financements spécialisés, analyse mercredi l'association des sociétés financières (ASF), qui constate un recul de l'activité sur un an pour le crédit à la consommation et l'affacturage.
( AFP / FRED TANNEAU )
"Le premier trimestre 2024 marque globalement un ralentissement de l'activité des établissements spécialisés", constate l'ASF dans une note trimestrielle.
Les crédits à la consommation sont en recul de 2,1% sur un an entre janvier et mars, à 11,4 milliards d'euros, un chiffre très légèrement amendé par rapport à celui dévoilé mi-mai.
Les crédits affectés sont en nette baisse (-10,3%), pour les biens d'équipement du foyer comme pour le financement automobile.
Ce sont les locations avec option d'achat (LOA) qui ont le vent en poupe sur ce segment, pour les voitures neuves (+10,8%) comme pour les véhicules d'occasion (+19,6%).
Le marché du crédit à la consommation se remet doucement d'une période de remontée rapide des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui a beaucoup entamé sa rentabilité.
Il cherche aujourd'hui à se développer dans le financement automobile, d'objets hi-tech (téléphones, tablettes...) ainsi que dans l'énergie renouvelable et l'amélioration de la performance énergétique des logements.
Ces marchés présentent un double avantage: les financements peuvent atteindre des sommes importantes (portables de plus en plus haut de gamme, voitures électriques...) et les clients ont tendance à être en moyenne plus aisés que ceux des crédits à la consommation traditionnels, donc a priori plus solvables.
Côté entreprises, le "coup de frein" de l'affacturage amorcé en 2023 "se poursuit", selon l'association professionnelle, avec une activité en baisse de 2,6% sur un an, à 100,9 milliards d'euros.
L'affacturage, qui permet aux entreprises de soulager leur trésorerie, a été un moyen très utilisé en France l'an dernier, avec plus de 32.000 sociétés y ayant eu recours, selon l'ASF.
Seuls les financements locatifs des investissements d'équipement des entreprises et des professionnels, dernière famille de financements étudiée par l'ASF, s'affichent en hausse en début d'année, avec +2,3% et 9,2 milliards d'euros de nouveaux investissements, une hausse cependant moins rapide, après des hausses à deux chiffres l'an dernier.
L'association française des sociétés financières revendique quelque 250 entreprises affiliées, des sociétés de financement, des établissements de crédit spécialisés, des banques spécialisées ou encore des entreprises d'investissement.
Ses adhérents représentent par exemple près de la moitié du marché du crédit à la consommation aux particuliers.
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