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Pouvoir d'achat : APL, bouclier tarifaire... ce que va demander la CLCV au gouvernement
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/05/2022 à 14:43

( AFP / INA FASSBENDER )

( AFP / INA FASSBENDER )

Jean-Yves Mano, président de la CLCV (association nationale de défense des consommateurs et usagers), va demander au gouvernement "deux mesures fortes sur le logement, des garanties sur le bouclier tarifaire et d’y voir clair sur le chèque alimentaire", a-t-il détaillé sur le plateau de France Info ce lundi 9 mai.

Le pouvoir d'achat, mis à mal par l'inflation, a dominé la campagne présidentielle. L'une des priorités du gouvernement est de faire adopter, "dès cet été", un projet de loi de finances rectificative pour que les retraites soient indexées sur l'inflation et pour prolonger "le bouclier" sur les prix du gaz et de l'électricité, ainsi que la ristourne sur les carburants. Emmanuel Macron a également promis, dans son programme, une revalorisation du traitement des enseignants, notamment en début de carrière – au dessus de 2.000 euros - et la mise en place d'un chèque alimentaire pour les foyers à faibles revenus.

Ce lundi 9 mai, Jean-Yves Mano, président de la CLCV (association nationale de défense des consommateurs et usagers), était sur le plateau de France Info. Il sera reçu, comme d'autres associations, par le gouvernement dans la semaine pour consultation. Il a assuré qu'il allait demander "deux mesures fortes sur le logement, des garanties sur le bouclier tarifaire et d’y voir clair sur le chèque alimentaire". La CLCV va notamment demander au gouvernement de revenir sur la baisse de cinq euros des APL - une mesure qui avait fait polémique - afin "d'absorber pour les familles l'augmentation du prix des pâtes".

"Le prix du gaz a augmenté de 67%" en six mois

De plus, "dans le forfait des APL, vous avez un forfait charge pour la prise en compte réel du coût logement entre loyer et charges locatives. Ce chiffre est extrêmement faible et ne correspond absolument pas à la réalité. Si on augmente de 30 ou 40% ce forfait charge - ce qui correspond aujourd'hui à la réalité du coût - il doit y avoir une augmentation significative des APL", a détaillé Jean-Yves Mano.

"Vous avez 9 millions de personnes qui vivent sous le seul de pauvreté - RSA, AAH (allocation adulte handicapé)... - on a des mesures ciblées pour ces personnes-là, qui sont aussi, comme tous les autres, obligés de subir des factures. Sur les factures d'énergie, nous voulons une garantie sur le bouclier tarifaire gaz qui doit théoriquement être prolongé jusqu'à la fin de l'année, sauf que le décret qui est sorti indique le 30 juin. (...) Entre le 1er octobre et aujourd'hui, le prix du gaz a augmenté de 67%", a-t-il continué.

Quelles sont les causes de l'inflation ?

C'est une conjonction de plusieurs facteurs : l'énergie et le carburant coûtent plus cher, donc la production de nombreux produits alimentaires transformés aussi. Le traitement de la betterave sucrière ou le séchage du lait en poudre par exemple ont vu leurs coûts de production flamber à cause du prix de l'énergie.

Les matières premières agricoles, notamment les céréales, le soja qui nourrit certains animaux, le blé dur qui compose les pâtes, le maïs, se sont aussi envolées, à la fois par crainte de pénuries en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais aussi parce que certains pays producteurs rechignent à exporter et que certaines récoltes ne sont pas bonnes.

D'autres postes de dépense ont augmenté : le grand import, avec le prix des containers; mais encore les emballages, carton, aluminium, verre... Il faut parfois changer de fournisseurs d'une semaine sur l'autre, et pas toujours aux mêmes conditions contractuelles. Le patron du géant du lait Lactalis, Emmanuel Besnier, a évoqué auprès de l'AFP "une crise sur tous les coûts de production", attendus en hausse de 15% sur 2022.

L'inflation va-t-elle durer ?

Ce cocktail détonnant semble bien parti pour durer, au moins plusieurs mois. Emily Mayer, experte des produits de grande consommation à l'institut IRI, anticipe 5% d'inflation "au début de l'été", explique-t-elle à l'AFP, et un phénomène qui "va s'installer". En avril, elle a déjà enregistré 2,9% d'augmentation par rapport au même mois de l'année précédente, après 1,5% en mars.

Dans Le Parisien, le président des supermarchés Système U, Dominique Schelcher, a convoqué l'exemple de l'Espagne ou de l'Allemagne pour estimer que l'inflation pourrait grimper jusqu'à 10%, "du fait, notamment, du coût de l'énergie".

Ce dernier ne semble pas parti pour baisser. Et les industriels et la grande distribution ont été fortement encouragés par le gouvernement à se remettre autour de la table des négociations, les premiers estimant que les négociations annuelles, conclues le 1er mars, n'ont pas suffisamment pris en compte les hausses des coûts de production.

Si, au terme des négociations, les distributeurs devaient acheter plus cher les produits agro-industriels, les prix ne redescendraient pas en rayons avant l'été.

7 commentaires

  • 10 mai 06:13

    Afflux de demandes avant le 3éme tour des élections -


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