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Pour lutter contre les déserts médicaux, les maires de plus en plus favorables à des mesures de contrainte
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/06/2022 à 12:33

Quelque 3,8 millions de Français vivaient en 2018 dans un territoire sous-doté en médecins généralistes, en raison notamment de nombreux départs en retraite.

( AFP / PHILIPPE HUGUEN )

( AFP / PHILIPPE HUGUEN )

Faut-il mettre fin à la liberté d'installation des médecins et travailler avec l'État pour identifier les territoires où il manque des professionnels de santé ? Le sujet n'est plus tabou chez les maires, qui cherchent à répondre à "la détresse de leurs administrés", a indiqué mercredi 22 juin l'Association des maires de France (AMF).

"À force de constater la détresse de leurs administrés, les maires de tous les bords sont de plus en plus prêts à des solutions assez volontaristes ", a affirmé Frédéric Chéreau, maire de Douai (Nord), co-président de la commission santé de l'AMF, lors d'une conférence de presse.

"C'est un sujet dont nous discutons beaucoup et j'ai vu les lignes bouger à l'AMF", a-t-il souligné, en allusion à "la liberté d'installation" qui permet aux médecins de choisir le lieu où il souhaite exercer professionnellement et que nombre d'élus souhaitent supprimer ou du moins réduire pour lutter contre les déserts médicaux.

15% des Français sans médecin traitant

"Il y a quelques années, il y avait plutôt un consensus au sein de l'AMF pour dire non, pas trop de contraintes", a-t-il rappelé. "Mais aujourd'hui, la contrainte fait partie des sujets dont parlent les maires de plus en plus", a-t-il ajouté précisant que "15% des Français n'ont plus médecin-traitant".

"Ce n'est sans doute pas la solution parfaite. Mais nous voyons bien que nous devons être volontaristes si l'on veut des solutions à une situation qui se dégrade", a ajouté le responsable de l'AMF, convaincu que les maires peuvent "s'emparer aujourd'hui du sujet de la santé avec un fort sentiment de légitimité" .

"Nous devons être des auxiliaires nécessaires, centraux de l'État sur ce sujet", a-t-il plaidé, "appelant de ses vœux une collaboration entre un État organisateur, aménageur du territoire, et des maires qui sont l'outil indispensable à l'échelon local de la santé".

Fin du numérus clausus

Les maires n'ont pas de compétence pour mettre fin à la liberté d'installation , mais ils sont nombreux à tenter d'attirer des médecins en mettant à leur disposition des cabinets et des logements, des mesures qui ne parviennent pas forcément à dénicher des candidats pour remplacer des médecins partis à la retraite.

Au cours du précédent quinquennat, Emmanuel Macron a choisi de mettre fin au numerus clausus pour lutter contre les désert médicaux, mais la mesure ne sera vraiment effective que lorsque les nouveaux étudiants auront obtenu leur diplôme.

Le nombre de personnes vivant dans un territoire sous-doté en médecins généralistes est passé de 2,5 millions en 2015 à 3,8 millions en 2018, en raison notamment de nombreux départs en retraite, selon une étude de la Drees (service statistique des ministères sociaux).

14 commentaires

  • 23 juin 15:06

    on a voulu faire des economies en limitant le nombre de place dans les ecoles ... et on en est la ... des etudiants qui doivent partir à l etranger se former


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