Des personnes se tiennent sur le site touché par une frappe israélienne dans la ville de Tripoli, au Liban
BEYROUTH/JERUSALEM (Reuters) -Le président du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué la semaine dernière par l'armée israélienne, est injoignable depuis vendredi, a déclaré samedi une source de sécurité libanaise.
Les secouristes libanais n'ont pas pu accéder au site bombardé par les forces israéliennes à Dahiyé, banlieue sud de Beyrouth où il se serait trouvé, en raison des frappes encore en cours, ont ajouté la personne et deux autres sources de sécurité libanaises.
Le site d'informations américain Axios a affirmé, citant trois sources autorisées israéliennes, que les forces de Tsahal ont bombardé dans la nuit de jeudi à vendredi un bunker souterrain dans lequel Hachem Safieddine se serait réfugié.
En tant que chef du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine supervise les Affaires politiques du mouvement, et siège aussi au Conseil du Djihad, qui pilote les opérations militaires du Hezbollah.
Le Hezbollah n'a pas fait de commentaire sur le sujet dans l'immédiat.
Les forces israéliennes ont par ailleurs frappé samedi pour la première fois la ville libanaise de Tripoli, dans le nord du pays, tout en lançant de nouvelles incursions terrestres dans le Sud-Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise.
L'un des chefs des Brigades al Qassam, la branche armée du Hamas, a été tué avec sa femme et ses deux enfants dans une frappe israélienne menée contre un camp de réfugiés palestiniens situé à Tripoli, dans le nord du Liban, a dit la source à Reuters.
Les médias affiliés au mouvement palestinien ont précédemment rapporté qu'il s'agissait de Saïd Atallah.
Israël n'a pas immédiatement fait de commentaire sur la frappe.
Le conflit au Liban entre Israël et le Hezbollah, qui s'est intensifié depuis mi-septembre après quasiment un an d'échanges réguliers de tirs de roquettes et de missiles, a fait quelque 2.000 morts et entraîné à ce jour le déplacement de plus de 1,2 million de civils, selon les autorités libanaises.
Beaucoup sont partis vers le nord, à Tripoli ou vers la Syrie voisine, mais une frappe israélienne vendredi a coupé la route principale entre les deux pays.
L'armée israélienne a appelé tôt samedi les habitants des banlieues sud de Beyrouth, la capitale libanaise, à évacuer immédiatement.
Des témoins de Reuters ont déclaré qu'une explosion avait été entendue peu après une alerte et que de la fumée s'élevait au-dessus des banlieues sud de Beyrouth.
Israël a émis trois alertes dans la nuit, demandant à la population d'évacuer des immeubles situés dans les quartiers de Bourj al Barajneh, Choueifat et Haret Hreik.
Le Hezbollah libanais a signalé dans un communiqué publié tôt samedi que l'armée israélienne tentait d'infiltrer le village d'Adaïsseh, dans le sud du Liban, et que des combats étaient en cours.
(Reportage James Mackenzie et Maayan Lubell à Jerusalem, Maya Gebeily et Timour Azhari à Beyrouth ; version française Camille Raynaud et Kate Entringer)
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