Les autorités turques ont ordonné la détention de plusieurs membres de l'opposition à Istanbul et ont mené des perquisitions dans des municipalités aux mains de l'opposition samedi, ont rapporté des médias d'Etat, dans le cadre d'une répression accrue dans l'entourage d'Ekrem Imamoglu.
Considéré comme le principal rival politique de Recep Tayyip Erdogan, Ekrem Imamoglu a été arrêté mercredi 19 mars sur des accusations de corruption et de soutien à une organisation terroriste. Ses partisans et des groupes de défense des droits ont dénoncé une arrestation politiquement motivée.
L'arrestation du meneur du Parti républicain du peuple (CHP)a mené à des manifestations massives et des critiques à l'encontre du gouvernement sur son influence sur le pouvoir judiciaire. Ankara les réfute et affirme que la justice est indépendante.
Samedi, des mandats d'arrêt ont été émis à l'encontre de 47 personnes dans quatre enquêtes diverses pour corruption, menant à la détention de 28 individus, a rapporté la télévision d'Etat Anadolu.
Plusieurs membres du CHP, dont l'ancien parlementaire Aykut Erdogdu mais aussi plusieurs maires d'arrondissement d'Istanbul, ont été victimes du coup de filet des autorités turques.
Le parti d'opposition a appelé une réunion d'urgence à Istanbul, selon NTV.
Depuis l'arrestation d'Ekrem Imamoglu, plusieurs membres du CHP ont été emprisonnés, et le compte X de l'opposant politique a été bloqué en Turquie ce mois-ci.
(Reportage de Tuvan Gumrukcu; version française Zhifan Liu)
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