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Le conclave chargé d'élire le nouveau pape débutera le 7 mai
information fournie par AFP 28/04/2025 à 18:50

Les cardinaux réunis au Vatican pour la 5è "congrégation générale" qui va décider de la date du conclave où le successeur du pape François sera choisi, le 28 avril 2025 ( VATICAN MEDIA / Mario Tomassetti )

Les cardinaux réunis au Vatican pour la 5è "congrégation générale" qui va décider de la date du conclave où le successeur du pape François sera choisi, le 28 avril 2025 ( VATICAN MEDIA / Mario Tomassetti )

Une semaine après la mort du pape François, les cardinaux ont fixé au 7 mai la date du début du conclave, chargé de lui élire un successeur, tout en soulignant que la question des abus sexuels était l'un des "défis" qui attendent le futur chef des 1,4 milliard de catholiques.

L'annonce de la date du conclave a été faite lundi par le Vatican au terme d'une cinquième "congrégation générale", soit une réunion préparatoire privée, à laquelle ont pris part environ 180 cardinaux, dont plus de 100 cardinaux électeurs.

Ils y ont notamment évoqué "les qualités" du futur pape pour répondre aux "défis" auxquels l'Eglise est confrontée, parmi lesquels "l'évangélisation, le rapport avec les autres confessions, la question des abus (sexuels)".

"Nous nous félicitons que les cardinaux aient reconnu que mettre fin à la crise des abus soit une priorité du prochain pape", a déclaré à l'AFP la militante Anne Barrett Doyle, de l'ONG américaine BishopAccountability, rappelant que "l'Eglise mondiale, avec ses paroisses, écoles, hôpitaux et orphelinats, s'occupe de dizaines de millions d'enfants".

"Leur sécurité est en jeu, tout comme l'autorité morale de l'Eglise", a-t-elle insisté.

- "Urbi et orbi" -

Le cardinal italien Fernando Filoni (au centre) arrive au Vatican pour la cinquième réunion préparaoire au conclave, le 28 avril 2025. ( AFP / Alberto PIZZOLI )

Le cardinal italien Fernando Filoni (au centre) arrive au Vatican pour la cinquième réunion préparaoire au conclave, le 28 avril 2025. ( AFP / Alberto PIZZOLI )

Le conclave sera présidé par le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux du Vatican, donné parmi les favoris pour succéder au pape François.

Les cardinaux pouvant élire un successeur au jésuite argentin, décédé le 21 avril à 88 ans, sont au nombre record de 135 - soit ceux âgés de moins de 80 ans -, mais le Vatican n'a jusqu'ici pas confirmé s'ils seront tous présents au conclave.

Le cardinal italien Angelo Becciu, condamné fin 2023 par un tribunal du Vatican dans un vaste procès pour fraude financière, et qui s'était vu retirer par le pape François les prérogatives accompagnant son titre de cardinal, aurait renoncé à participer au conclave, selon le quotidien Il Tempo. Il n'était pas comptabilisé comme électeur dans les statistiques officielles du Saint-Siège.

Le 7 mai au matin, les cardinaux prendront part à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre. Après quoi, au cours de l'après-midi, les électeurs rejoindront la chapelle Sixtine.

Le scrutin, organisé dans le plus grand secret, prévoit ensuite quatre votes quotidiens, deux le matin et deux l'après-midi. Les deux derniers conclaves, en 2005 lors duquel Benoît XVI avait été élu, et en 2013 pour le pape François, avaient duré deux jours.

D'ici le début du conclave, tous les cardinaux continueront de se réunir à huis clos en "congrégations générales" pour échanger sur le profil du futur pape et les priorités pour l'avenir de l'Eglise catholique.

Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires pour désigner un pape, dont le nom sera annoncé "urbi et orbi", autrement dit à la ville de Rome et au monde entier, à l'issue du conclave.

- "Continuité" et "changement" -

Si plusieurs cardinaux sont présentés comme favoris ("papabili") par la presse italienne et internationale, ce conclave s'annonce particulièrement ouvert.

Pour John L. Allen Jr, rédacteur en chef du journal catholique en ligne Crux et auteur de nombreux ouvrages sur le Vatican, les cardinaux, même s'ils se connaissent mal, auront toutefois à coeur de ne pas faire durer les débats, afin d'offrir l'image d'une Eglise unie.

Samedi, plus de 400.000 personnes ont honoré la mémoire du premier pape sud-américain de l'Histoire, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican - en présence de dizaines de chefs d'Etat - ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.

Pour les experts, la capacité du futur pape à unir l'Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.

Messe au lendemain des funérailles du pape François, le 27 avril 2025 sur la place Saint-Pierre, au Vatican ( AFP / Damien MEYER )

Messe au lendemain des funérailles du pape François, le 27 avril 2025 sur la place Saint-Pierre, au Vatican ( AFP / Damien MEYER )

Si François - qui a choisi 80% de ceux qui éliront son successeur, en donnant davantage de poids à l'Afrique et à l'Asie - a laissé l'image d'un pape réformiste au franc-parler, rien ne dit que le prochain souverain pontife s'inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.

John L. Allen Jr prédit "un mélange de continuité et de changement".

Sur la place Saint-Pierre, l'espoir d'une continuité avec le pontificat du pape François est très fort parmi les fidèles.

"Avec tout ce qu'il a fait, je pense que la continuité serait la meilleure chose pour l'Église en général", souligne Riccardo Bernardinello, maire de la commune italienne de Castelbaldo.

Emanuele Colarossi, un étudiant italien, espère aussi "que l'on nommera un pape qui suivra la voie de François" mais il aimerait "un pape noir".

Emilia Greco, retraitée italienne, aspire pour sa part à ce que toutes les portes ouvertes par François "à l'espoir, aux plus petits, aux pauvres" ne se referment pas, mais soient au contraire "élargies".

Le pape François était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l'aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, sportif et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.

2 commentaires

  • 28 avril 08:00

    C'est et ce sera le défilé des commentateurs religieux sur tous les plateaux télé, et à la fin l'heureux élu à la fonction suprême sera presque une surprise.
    Par contre, voir Mgr Rey, évêque déchu, se pavaner sur C-news, du haut de ses casseroles est une honte absolue. Sa présence ne grandit pas l'image de l'église, et encore moins de cette chaine télévisuelle. Hon,te.


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