Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Le PKK annonce sa dissolution, une "nouvelle ère" va s'ouvrir pour la Turquie selon Erdogan
information fournie par Reuters 12/05/2025 à 19:10

(Actualisé avec Erdogan, précisions)

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en conflit avec Ankara depuis plus de 40 ans, a décidé de se dissoudre et de mettre fin à sa lutte armée, ont déclaré des responsables kurdes, une annonce saluée par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui y voit la possibilité d'une "nouvelle ère" pour son pays.

La décision du PKK devrait avoir de profondes conséquences en termes politique et sécuritaire pour la région, y compris en Syrie où les forces kurdes des YPG sont soutenues par les pays occidentaux.

Recep Tayyip Erdogan a estimé à l'issue d'un conseil des ministres que la décision du PKK s'imposait aux combattants kurdes hors de Turquie, ce que ces derniers n'ont nullement confirmé. Les YPG se sont toujours présentées comme indépendantes du PKK.

Chassé depuis longtemps de ses fiefs dans le sud-est de la Turquie, fragilisé par l'évolution des conflits en Irak et en Syrie, le PKK a pris sa décision lors du congrès qu'il a tenu la semaine dernière dans le nord de l'Irak, en réponse à un appel lancé en février par Abdullah Öcalan, son dirigeant emprisonné, qui avait demandé une dissolution du groupe et un dépôt des armes.

La dissolution du PKK pourrait marquer la fin de quatre décennies de lutte armée qui ont fait plus de 40.000 morts et qui ont valu au mouvement kurde d'être placé sur la liste des organisations terroristes par la Turquie mais aussi par l'Union européenne et les Etats-Unis.

Le président Erdogan a qualifié la décision d'"importante" et promis le début d'une "nouvelle ère" pour la Turquie une fois que les armes auront effectivement été déposées, un processus délicat dont le succès dépendra de la bonne volonté des deux parties.

Le PKK a déclaré lundi qu'Abdullah Öcalan superviserait le désarmement du groupe, un rôle qu'il n'est pas certain que les autorités turques soient disposées à le voir jouer.

Recep Tayyip Erdogan a précisé de son côté que le gouvernement et les services de sécurité turcs surveilleraient de près ce processus pour éviter toute "sortie de route".

Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, avait auparavant assuré qu'Ankara prendrait toutes les mesures nécessaires pour permettre l'émergence d'une Turquie "débarrassée du terrorisme", ajoutant que chaque étape du processus de dissolution et de désarmement du PKK se ferait de manière transparente.

(Daren Butler et Ece Toksabay, avec la contribution de Tuvan Gumrukcu et Huseyin Hayatsever à Ankara ; version française Claude Chendjou et Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)

1 commentaire

  • 09:23

    Une petite lueur d'espoir dans un monde filant vers les ténèbres...


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi