Très tôt, l'idée s'installe, discrète mais bien ancrée : être beau, c'est avoir plus de chances de réussir. Ce n'est jamais dit frontalement – ce serait trop grossier – mais c'est là, en filigrane, dans les pubs, les magazines, les réseaux sociaux. Sur Instagram, la beauté s'est muée en compétence. Et pour certains, en véritable métier. Les influenceurs posent, vendent, orientent. Leur image fait office de vitrine et de revenu. Tout commence très tôt. Dès l'adolescence, les corps se sculptent, les peaux se lissent, les sourires s'ajustent. Tout est calibré. Monétisé. Kim Kardashian, Kendall Jenner, pour ne citer qu'elles, ont bâti des empires sur ce principe. À elles seules, elles incarnent ce glissement : aujourd'hui, répondre aux normes esthétiques semble parfois peser plus lourd qu'un diplôme ou un CV. Leur message, lui, ne laisse guère de place au doute : pour espérer percer, il faut d'abord plaire.
Quand l'apparence active nos réflexes primitifsDans le monde du travail, le beauty privilege ou la prime à la beauté n'a rien d'une lubie contemporaine, mais elle est davantage étudiée. Dès la première poignée de main en entretien, l'apparence pèse dans la balance. Selon l'Apec, 74 % des cadres la jugent déterminante. Et ce biais se traduit concrètement : d'après une étude des économistes Eva Sierminska et Karan Singhal, être perçu comme attirant peut faire grimper un salaire jusqu'à 30 %, dès la
... Source LePoint.fr
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