Le Hezbollah a promis mercredi de "poursuivre sa résistance" contre Israël, dans son premier communiqué depuis l'annonce la veille d'un cessez-le-feu entre Israël et le Liban.
"Le centre des opérations de la résistance islamique affirme que ses combattants (...) resteront pleinement équipés pour faire face aux assauts de l'ennemi israélien", a-t-il dit.
Il a ajouté que ses combattants surveilleraient le retrait des forces israéliennes du sud du Liban, prévu par l'accord de cessez-le-feu, avec "le doigt sur la détente".
Trois sources proches du mouvement ont déclaré à Reuters que l'organisation chiite libanaise, très affaiblie par l'offensive menée contre elle par Israël depuis septembre, avait perdu des milliers d'hommes en 14 mois d'affrontements contre l'Etat hébreu, depuis le début de la guerre de Gaza.
Une source a déclaré que la milice pro-iranienne pourrait avoir perdu jusqu'à 4.000 hommes, dix fois plus que le nombre de ses combattants tués lors de la guerre de 2006 contre Israël.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé jusqu'ici un bilan d'environ 3.800 morts dans les attaques israéliennes au Liban depuis octobre 2023, sans faire de distinction entre civils et combattants.
Selon trois sources proches du Hezbollah, l'organisation doit s'atteler à rebâtir sa structure, examiner les failles de sécurité qui ont permis à Israël de lui porter des coups aussi sévères et comprendre notamment les erreurs qui l'ont conduite à sous-estimer les capacités technologiques de l'Etat hébreu.
Le Hezbollah doit aussi enterrer ses morts et porter assistance à la population de son bastion du sud du Liban, où ses partisans ont été durement touchés, dès la vague d'attaques aux bipeurs menée par Israël en septembre.
L'offensive israélienne a fait un million de déplacés, dont la majeure partie proviennent des fiefs chiites du Hezbollah.
"J'ai un frère qui a été tué, un beau-frère blessé dans les attaques de bipeurs, et mes voisins et mes proches sont tous morts, blessés, ou disparus", témoigne Haouraa, une habitante du Sud-Liban. "Nous voulons récupérer nos martyrs, les enterrer, et reconstruire nos maisons", dit-elle.
L'Iran, qui a fondé le Hezbollah en 1982, a promis d'aider à la reconstruction des zones dévastées par la guerre. Le coût en est immense. La seule reconstruction des logements a été estimée par la Banque mondiale à 2,8 milliards de dollars, près de 100.000 maison ayant été partiellement ou entièrement détruites.
(Jaidaa Taha, Yomna Ehab, Laila Bassam, Tom Perry, Maya Gebeily, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)
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