Les discussion au sein de l'alliance ont déjà commencé pour obtenir le levée de l'opposition de la Turquie au lancement du processus d'adhésion.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg à Bruxelles, en Belgique, le 18 mai 2022. ( POOL / JOHANNA GERON )
Malgré les menaces de Moscou, la Finlande et la Suède ont officiellement soumis mercredi 18 mai leurs demandes d'adhésion à l'Otan. "C'est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité" , a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a reçu les demandes d'adhésion présentées par les ambassadeurs de deux pays. "Nous espérons conclure rapidement" le processus, a-t-il ajouté.
Des consultations étaient en cours mercredi au sein du Conseil Atlantique pour tenter de lever l'opposition de la Turquie au lancement du processus d'adhésion, a-t-on appris de source diplomatique. Ankara peut le ralentir en refusant l'ouverture des discussions au sein du Conseil Atlantique, première étape de la procédure. La Turquie peut ensuite bloquer en refusant de signer les protocoles d'adhésion et enfin refuser de ratifier l'adhésion. L'unanimité des 30 membres de l'Alliance est impérative pour les adhésions.
"Tout est possible, a confié un diplomate européen. Mais à l'Otan on trouve toujours des solutions", a -t-il ajouté.
Opposition ferme de la Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan pourrait vouloir porter le sujet au sommet de l'Otan organisé à Madrid les 29 et 30 juin. Ankara "ne cèdera pas" , a-t-il assuré lundi. Ankara accuse la Suède d'être "la pépinière d'organisations terroristes" comme le PKK kurde et reproche aux deux pays nordiques de ne pas approuver les demandes d'extradition de personnes accusées d'être des terroristes ainsi que d'avoir gelé des exportations d'armes vers la Turquie.
La Turquie a bloqué en début de semaine une déclaration de l'Otan favorable aux adhésions des deux pays, a-t-on appris de source diplomatique. Le blocage turc prive la Finlande et la Suède de la protection assurée par l'Otan à tous ses membres en cas d'agression.
"Les intérêts de sécurité de tous les alliés doivent être pris en compte et nous sommes déterminés à examiner toutes les questions et à parvenir rapidement à des conclusions", a assuré mercredi Jens Stoltenberg aux deux ambassadeurs.
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