
Christine Lagarde, présidente de la BCE, s'adresse aux journalistes à l'issue de la réunion de politique monétaire à Francfort
FRANCFORT (Reuters) -La Banque centrale européenne (BCE) a imposé cette année des exigences supplémentaires en matière de fonds propres à treize banques de la zone euro présentant un risque de levier excessif.
Ce "supplément" à l'exigence de ratio de levier des banques, qui mesure les fonds propres de base d'une banque en pourcentage de ses actifs totaux, a été appliqué à deux fois plus de banques que l'année dernière et représentait entre 10 et 40 points de base.
Il s'agit du fait le plus notable dans l'évaluation annuelle par la BCE des 113 banques sous sa surveillance, qu'elle a jugées globalement bien dotées en capital et en liquidités.
"En moyenne, les banques ont maintenu des positions solides en matière de capital et de liquidités, bien au-delà des exigences réglementaires", a déclaré la BCE.
Néanmoins, la BCE a imposé de nouvelles exigences de fonds propres à 18 banques qui, selon elle, n'avaient pas constitué de provisions suffisantes pour les prêts non remboursés, contre 20 l'année dernière.
Neuf banques ont été soumises à des exigences supplémentaires en raison de leur exposition au "financement à effet de levier". La BCE n'a mentionné aucun groupe bancaire, conformément à sa politique.
L'année prochaine, l'institution concentrera son travail de surveillance sur les risques liés aux changements géopolitiques, dont les risques de cyberattaques et de sanctions financières, et à une économie moins dynamique.
"L'affaiblissement des perspectives macroéconomiques et les changements structurels de l'économie appellent à une vigilance accrue", a déclaré la BCE dans un communiqué de presse.
"Les événements géopolitiques défavorables ne sont souvent pas pris en compte par les marchés financiers, ce qui peut conduire à une réévaluation brutale des risques si de tels événements se matérialisent", a déclaré Claudia Buch, qui dirige l'autorité de surveillance de la BCE.
"En ce qui concerne l'économie réelle, l'augmentation des coûts pour les entreprises et les perturbations du commerce mondial pourraient accroître le risque de crédit", a-t-elle ajouté.
(Rédigé par Francesco Canepa, version française Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
9 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer