Les pays européens ne doivent pas se précipiter pour rapatrier les réfugiés après la chute du gouvernement de Bachar al Assad, a déclaré mardi l'envoyé spécial de Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen.
Il a également appelé les acteurs étrangers, dont Israël, à éviter toute intervention militaire.
Trois jours après la chute de Bachar al Assad, la Syrie reste dans une situation incertaine alors que des combats se poursuivent dans le nord-est du pays et qu'Israël procède à des frappes aériennes.
"La situation en Syrie reste instable", a déclaré Geir Pedersen lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à Genève.
"La situation humanitaire est désastreuse. L'économie s'est effondrée", a-t-il dit.
Lundi, plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la Grande-Bretagne ou encore l'Italie, ont suspendu les demandes d'asile de Syriens jusqu'à nouvel ordre.
"Le retour est une chose que beaucoup de Syriens espèrent, mais il faut s'assurer que la communauté internationale les aide dans ce processus", a indiqué Geir Pedersen.
L'envoyé de l'Onu a par ailleurs appelé Israël à "cesser" ses bombardements sur les installations militaires en Syrie.
"Il est extrêmement important qu'aucun acteur international ne prenne des mesures qui réduisent à néant la possibilité d'une transformation en Syrie", a-t-il déclaré aux journalistes.
(Rédigé par Thomas Escritt; version française Noémie Naudin ; édité par Blandine Hénault)
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