Keir Starmer, Premier ministre britannique, à Londres le 24 juillet 2024. ( AFP / JUSTIN TALLIS )
L'activité du secteur privé a rebondi en juillet au Royaume-Uni, après un ralentissement le mois dernier, portée par un regain d'optimisme dans les secteurs de la production manufacturière et des services, selon l'indice PMI Flash publié mercredi par S&P Global.
Cet indicateur avancé de croissance est ressorti à 52,7 en juillet, après avoir baissé à 52,3 en juin, précise le rapport mensuel. Un indice au dessus de 50 signale une expansion économique.
"La production, les carnets de commandes et l'emploi ont tous progressé à des rythmes plus rapides dans un contexte de regain de confiance des entreprises, tandis que les pressions sur les prix se sont atténuées", a résumé Chris Williamson, économiste de S&P Global.
Si l'indice de juin reflétait les incertitudes des entreprises avant les élections du 4 juillet, remportées largement par le parti travailliste après 14 années de gouvernements conservateurs, le rebond de juillet sera bienvenu pour le nouvel exécutif qui a fait de la relance de la croissance l'une de ses priorités.
Mais si "les pressions inflationnistes s'éloignent des services", elles se déplacent "vers le secteur manufacturier, où les retards de transport dans la mer Rouge et la hausse des prix du fret alourdissent à nouveau les coûts", a prévenu M. Williamson.
Après avoir stagné en avril, l'économie du Royaume-Uni avait renoué avec la croissance en mai, progressant de 0,4% (une hausse plus marquée que les prévisions des économistes) selon les données officielles de l'Office national des statistiques (ONS) publiées au début du mois.
L'indice PMI de juillet "conforte notre vision globalement optimiste de l'économie britannique, qui, selon nous, semble prête à faire mieux que les attentes" en 2024, selon Matthew Ryan, analyste de Ebury.
"La confiance des entreprises et des consommateurs devrait être soutenue par la normalisation des taux d'inflation et la forte probabilité d'une baisse des taux d'intérêt de la Banque d’Angleterre", poursuit l'analyste.
Alors qu'un taux directeur élevé se traduit pour les particuliers comme les entreprises britanniques par une flambée des coûts du crédit, le marché spécule sur la date à laquelle la BoE commencera à le baisser - la prochaine réunion ayant lieu en août.
L'inflation britannique s'est maintenue à 2% sur un an en juin, mais elle était toutefois plus soutenue que les attentes des économistes, selon des chiffres publiés la semaine dernière.
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