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par Vincent Daheron
La Française Pauline Ferrand-Prévot a rectifié dimanche la seule anomalie à son immense palmarès en décrochant son premier titre olympique de VTT cross-country aux JO de Paris 2024.
Sa compatriote Loana Lecomte, autre favorite de l'épreuve, a été victime d'une violente chute et a abandonné.
Devant un public dense massé sur la colline d'Élancourt (Yvelines), Pauline Ferrand-Prévot, quinze titres mondiaux à son actif, a surclassé ses adversaires.
Elle s'est imposée à l'issue d'un cavalier seul avec 2'57" d'avance sur l'Américaine Haley Batten, médaille d'argent, et 3'02" sur la Suédoise Jenny Rissveds, en bronze.
Elle apporte une cinquième médaille à la délégation française, la deuxième en or après les Bleus du rugby à sept samedi.
"J'ai tellement tellement travaillé dur pour cette journée que j'étais comme un robot aujourd'hui et ouais je suis super contente mais je sais pas quoi dire tellement c'est énorme", réagi la Française au micro de France Télévisions.
"J'étais tellement tellement concentrée que c'était dur de pouvoir profiter vraiment du public mais je vais pouvoir profiter maintenant."
Déjà détachée avec deux concurrentes à la fin du premier tour, long de 4,4 kilomètres, la Rémoise a attaqué dès le début de la deuxième des sept boucles au programme pour s'isoler en tête de course.
De 29 secondes sur la Néerlandaise Puck Pieterse après deux tours, elle n'a cessé d'augmenter son avance, devenue au fil des tours un confortable matelas en cas de chute ou d'incident mécanique.
Malgré ses cinq titres mondiaux sur le format olympique du cross-country, dont les deux dernières éditions, Pauline Ferrand-Prévot n'avait jamais réussi à transposer sa domination sur les Jeux olympiques.
Elle avait terminé 26e à Londres en 2012 pour ses premiers Jeux à 20 ans avant de vivre un cauchemar à Rio de Janeiro en 2016, où elle avait abandonné, minée par une saison de blessures aussi bien physiques que psychologiques.
Cinq ans plus tard, à Tokyo, on lui promettait un doublé avec sa coéquipière Loana Lecomte mais une chute et une crevaison en ont décidé autrement : la dixième place comme maigre récompense et l'impression qu'une malédiction la poursuivait aux Jeux.
Cette quête olympique, d'autant plus à domicile, était devenue la boussole de 'PFP' qui a fait le choix de rejoindre la structure britannique d'Ineos Grenadiers en 2023, une formation particulièrement réputée pour son soin apporté au détail sur la route où l'équipe a gagné sept Tours de France sur huit entre 2012 et 2019 quand elle s'appelait encore Team Sky.
Son palmarès coche désormais toutes les cases et elle compte ranger le VTT au garage comme elle l'avait annoncé avant cette consécration à domicile.
(Reportage de Vincent Daheron, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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