par Maayan Lubell et Nidal al-Mughrabi
Des signes d'optimisme parmi les responsables israéliens et palestiniens suggèrent que de nouveaux efforts sont déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, même temporaire, dans la bande de Gaza.
Une trêve permettrait, pour la première fois en un an, une pause dans les combats et la libération des otages encore détenus dans l'enclave palestinienne.
Le cabinet du ministre israélien de la Défense, a indiqué mercredi qu'Israel Katz avait dit à son homologue américain, Lloyd Austin, qu'il existait à présent une chance de parvenir à un nouvel accord qui permettrait le retour de tous les otages, y compris des ressortissants américains.
Il s'agirait de la deuxième trêve conclue depuis le début de la guerre à Gaza, en octobre 2023.
Le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, est attendu en Israël où il s'entretiendra jeudi avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Jake Sullivan se rendra ensuite en Egypte et au Qatar, pays qui chapeautent avec les Etats-Unis les négociations indirectes entre Israël et le Hamas.
Le président élu américain, Donald Trump, a déclaré que si les otages détenus à Gaza n'étaient pas relâchés avant son investiture le 20 janvier, "le prix à payer (serait) terrible".
Un responsable américain a déclaré que ces commentaires n'avaient "pas porté préjudice" aux négociations, ajoutant que la priorité était d'assurer la libération des otages, qu'elle intervienne à la fin du mandat de Joe Biden ou au début de celui de Donald Trump.
Steve Witkoff, futur émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient, a rencontré séparément à la fin du mois de novembre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Premier ministre qatari Mohamed ben Adoulrahman al Thani, a dit une source au fait des discussions.
ISRAËL EN POSITION DE FORCE
Le Premier ministre israélien a estimé lundi que, bien qu'il soit encore trop tôt pour crier victoire, un accord sur la libération des otages était possible, alors que le Hamas est de plus en plus isolé.
Les chefs de l'armée israélienne et du Shin Bet, les services de sécurité intérieure israéliens, se sont rendus mardi au Caire pour des discussions sur les points de passage et l'administration des frontières après la fin de la guerre dans la bande de Gaza, selon trois sources sécuritaires israéliennes.
Pour Benjamin Netanyahu, des concessions serait plus faciles alors qu'Israël est désormais en position de force au Proche-Orient, ses ennemis alliés de l'Iran à Gaza, au Liban et en Syrie étant actuellement affaiblis.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré lundi qu'Israël était plus optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord sur la libération des otages.
Selon certaines informations, le Hamas aurait demandé aux autres groupes présents dans la bande de Gaza d'établir une liste des otages israéliens et étrangers se trouvant encore dans l'enclave, qu'ils soient morts ou vivants.
Un responsable palestinien au fait des discussions a décrit des "négociations en ébullition", des propositions étant avancées par chaque partie, y compris par l'Egypte et le Qatar.
Israël doit encore présenter une liste de prisonnier palestiniens, et le Hamas une liste d'otages, en vue d'un échange et les plans en vue d'une trêve doivent encore être arrêtés, a toutefois indiqué le responsable palestinien.
Il a déclaré que le Hamas était prêt à faire preuve de souplesse si Israël s'engageait à ne pas reprendre les combats.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, s'est rendu mercredi en Jordanie et en Turquie pour des discussions sur la situation en Syrie, a annoncé le département d'Etat. Il est possible qu'il décide de se rendre en Israël, même si ce déplacement n'est pas prévu.
(Avec Steve Holland, Andrew Mills et Humeyra Pamuk, rédigé par Howard Goller; version française Camille Raynaud)
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