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Islamisme : la justice ordonne la "réouverture provisoire" de la mosquée de Beauvais
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/05/2022 à 15:00

La mosquée, qui accueille habituellement 400 fidèles, avait été fermée pour six mois fin décembre

( AFP / FRANCOIS LO PRESTI )

( AFP / FRANCOIS LO PRESTI )

Le juge des référés du tribunal administratif d'Amiens a estimé lundi 16 mai que les "changements intervenus" à la grande mosquée de Beauvais -notamment l'éviction de l'imam accusé de prêches radicaux- permettait sa "réouverture provisoire", en attendant une décision de la préfète de l'Oise sur une réouverture définitive.

"Les changements intervenus depuis la fermeture de la mosquée, notamment l'éviction du précédent imam, l'effacement du contenu de ses prêches et des textes qui y étaient liés sur les comptes des réseaux sociaux de l'association gestionnaire" justifient la réouverture du lieu, indique le tribunal administratif dans un communiqué. Le juge des référés relève également que l'association gestionnaire a "modifié ses statuts pour y intégrer une déclaration sur son attachement aux valeurs républicaines et pour instaurer un conseil des sages consultatif sur tous les aspects du culte".

Il estime, dans ces conditions, que "le maintien de la fermeture de la mosquée porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte" et "enjoint à la préfète de l'Oise de réexaminer la demande de réouverture de la mosquée".

"Dans l'attente de sa nouvelle décision", le juge autorise "immédiatement la réouverture provisoire de la mosquée de Beauvais" , selon ce communiqué.

Des prêches valorisant le jihad

La mosquée, qui accueille habituellement 400 fidèles, avait été fermée pour six mois fin décembre par un arrêté de la préfète de l'Oise en raison des prêches jugés radicaux, entre avril et décembre 2021, de l'imam Eddy Lecocq, jeune converti formé en Arabie saoudite. Ces prêches "valorisent le jihad", encouragent les fidèles au "repli identitaire" et appellent "à la haine", notamment des juifs, chrétiens ou homosexuels, était-il précisé dans l'arrêté.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait accusé à la mi-décembre cette mosquée d'attaquer le "modèle républicain et la France". Sollicité par l' AFP lundi, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité réagir à ce stade.

Un premier recours, déposé par l'association "Espoir et Fraternité", avait été rejeté fin décembre. La justice lui ouvrait toutefois la possibilité de demander la réouverture lorsqu'elle aurait "mis en place un dispositif global" face aux "dysfonctionnements".

"Cela fait cinq mois que les mesures correctrices ont été prises", avait argué vendredi l'avocat de l'association, Sefen Guez Guez, lors de l'audience en référé. "Il n'y a pas juste le problème Eddy Lecocq, il y a le problème de l'adhésion des gestionnaires", l'association ayant "relayé et mis sur ses sites et réseaux sociaux" certains prêches, lui avait répliqué un représentant de la préfète.

2 commentaires

  • 16 mai 17:12

    une honte


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