Dans certains communes, "il y a plus de 60% de locataires, voire 70%" de locataires, a souligné le président du Sénat.

Gérard Larcher à Tel Aviv, en Israël, le 21 décembre 2023. ( AFP / ALBERTO PIZZOLI )
"Il faut remettre à plat tout le système de financement des collectivités territoriales ". Le président LR du Sénat Gérard Larcher a estimé mercredi 30 avril qu'il n'était "pas juste" que "la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires" depuis la suppression de la taxe d'habitation par Emmanuel Macron. Il n'a toutefois pas appelé à la rétablir.
"Une grande partie de nos concitoyens, ceux qui ne sont pas propriétaires, ne participent plus au financement des services dont ils bénéficient" , a assuré le ténor de la droite sur RMC-BFMTV , interrogé sur la proposition d'une "contribution modeste" pour financer les services publics des communes avancée par François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire.
"Il y a des communes dans mon département où il y a plus de 60% de locataires, voire 70%, et aujourd'hui, la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires, ça n'est pas juste" , a-t-il précisé.
"La faute originelle, c'est la suppression de la taxe d'habitation"
"La faute originelle, c'est la suppression de la taxe d'habitation" depuis 2017, a ajouté le président du Sénat, rappelant que ça a coûté "22 milliards au budget de l'État" .
Mais, a-t-il nuancé, "il faut qu'on soit extrêmement attentifs à ne pas susciter à nouveau une demande d'effort fiscal" donc le rattrapage financier doit passer selon lui par "une réflexion globale" et non par un rétablissement de la taxe d'habitation.
"Il faut remettre à plat tout le système de financement des collectivités territoriales", a-t-il suggéré.
La taxe d'habitation sur la résidence principale a été complètement supprimée en 2023. Il reste la taxe foncière payée par les propriétaires. La piste d'une nouvelle contribution, avancée par François Rebsamen "ne correspond pas à la position du gouvernement" et "rien n'est arbitré" concernant le budget des collectivités territoriales, a précisé lundi la porte-parole de l'exécutif Sophie Primas.
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