La Commission des affaires économiques du Sénat a enquêté sur les différentes raisons pouvant expliquer la hausse des prix. Verdict : pas de phénomène global mais des pratiques suspectes ont été découvertes.

Selon le Sénat, il n'y pas de phénomène global mais des pratiques "suspectes" pratiquées par certains industriels ( AFP / PHILIPPE DESMAZES )
A la suite des propos par Michel-Edouard Leclerc, le président des magasins Leclerc, fin juin, dans lesquelles il accusait des industriels de profiter de la situation géopolitique pour gonfler artificiellement leurs prix et donc participer à la flambée de l'inflation, la Commission des affaires économiques du Sénat a auditionné des dizaines d'acteurs. Résultat : il n'y a pas de "phénomène massif de hausses suspectes" et de "tentative généralisée des industriels".
Les grands distributeurs sont en revanche épinglés pour des "pratiques contestables" qui participent à la hausse des prix. " Des pratiques gonflant artificiellement l’inflation , émanant de certains distributeurs, ont été pointées du doigt par plusieurs acteurs, y compris publics" comme la Direction générale de la répression des fraudes, a indiqué la Commission.
Pratiques difficilement quantifiables
Ces pratiques sont difficilement quantifiables en termes de volume et de fréquence, estiment les rapporteurs. Mais elles vont dans le même sens : "certains distributeurs appliquaient des hausses de prix de vente dans leurs rayons alors même qu’ils n’avaient pas signé de hausse de tarif d’achat du produit avec le fournisseur."
Le rapport souligne en effet que "les fournisseurs quant à eux, remarquent que certains prix de vente au consommateur final ont augmenté dans les rayons de la grande distribution, alors même qu’elle aurait refusé au préalable les hausses de tarifs qu’ils demandent".
"Par ailleurs, ils (les rapporteurs)déplorent un climat général de fermeté de la part des distributeurs, qui refuseraient nettement d'accepter la partie des hausses de tarifs liée aux matières premières industrielles, et qui rallongeraient inutilement les négociations afin de "gagner du temps", ce qui se traduirait par des pertes pour les fournisseurs.
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