
Nathalie Elimas à Paris le 17 novembre 2021 ( AFP / Ludovic MARIN )
L'ex-secrétaire d'Etat à l'Éducation prioritaire, Nathalie Elimas, jugée pour harcèlement moral sur plusieurs collaborateurs, a été condamnée lundi à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.
Celle qui est aujourd'hui conseillère régionale en Île-de-France a aussi été condamnée à une peine d'inéligibilité de trois ans ainsi qu'à une amende de 5.000 euros.
Le tribunal correctionnel s'est déclaré "convaincu des faits de harcèlement en dépit des dénégations de la prévenue".
En décembre 2021, la secrétaire d'État MoDem avait fait l'objet d'une enquête administrative de l'Inspection générale de l'enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des "dysfonctionnements" relatifs "aux relations de travail".
Au cours du procès, trois femmes ont témoigné à la barre de leur passage au cabinet Elimas où régnait selon elles un climat "paranoïaque".
Elles ont longuement décrit les injonctions contradictoires qu'elles recevaient, notamment concernant la couverture médiatique de la ministre, jalouse de celle des autres femmes du gouvernement.
Pour sa défense, Nathalie Elimas a affirmé qu'on "voulait (sa) tête", évoquant un complot politique pour la faire tomber.
"Cette procédure est née d'une machination, c'est un récit à charge basé sur des ressentis transformés en vérités officielles", avait déclaré Nathalie Elimas devant le tribunal.
Pendant l'audience, cette dernière n'a jamais remis en cause son comportement vis-à-vis de ses anciens collaborateurs.
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