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Grippe aviaire : 19 départements du Grand Ouest restent en "risque élevé" de diffusion du virus
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/05/2022 à 11:52

( AFP / GAIZKA IROZ )

( AFP / GAIZKA IROZ )

L'épizootie de grippe aviaire 2021-2022 est d'une ampleur inédite, 16 millions de volailles ont été abattues depuis novembre.

Le risque de diffusion du virus de la grippe aviaire en France est désormais "modéré" dans l'ensemble du pays, selon un arrêté publié ce mardi 10 mai au Journal Officiel.

Seuls 19 départements du Grand Ouest restent en "risque élevé". Ce sont les plus touchés par l'épizootie de grippe aviaire, à l'image de la Vendée qui, au 6 mai, comptait 533 foyers, des Landes (231 foyers), ou encore du Maine-et-Loire (177).

L'abaissement du risque pour le reste de la France permet la levée des restrictions de mise à l'abri des volailles confinées depuis le 5 novembre, lorsque le pays est passé en "risque élevé". "Cela va permettre de revenir un peu plus à la normale, avec une remise en place des poussins et des canetons", a dit le ministère de l'Agriculture lundi au cours d'une conférence de presse sur la grippe aviaire.

Concernant le Grand Ouest, "on peut espérer des remises en place le 1er juin", avait ajouté le ministère, soulignant que la France était maintenant "dans une zone décroissante de l'épizootie".

Une ampleur inédite

L'épizootie de grippe aviaire 2021-2022 est d'une ampleur inédite. 16 millions de volailles ont été abattues depuis novembre, dont 11 millions dans le Grand Ouest. L'épizootie a notamment touché la région Pays de Loire qui joue un rôle crucial : elle produit 72% des canetons de la filière et héberge de nombreux élevages de reproducteurs, nécessaires pour la reprise de la production.

C'est la deuxième année consécutive que les filières avicoles françaises voient leurs élevages décimés, l'an dernier 3,5 millions de volailles avaient été tuées.

Deux candidats vaccin

Le ministère de l'Agriculture a annoncé le lancement de l'expérimentation de deux candidats vaccin des laboratoire Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim ce mardi, avec une enveloppe d'environ 2,3 millions d'euros. Les résultats de ces tests, qui vont concerner deux lots de palmipèdes, sont attendus en 2023.

D'autres expérimentations sont prévues en Europe : "en Bulgarie sur des oies et aux Pays-Bas sur des poulets", avait expliqué fin avril à l'AFP la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

L'enjeu est de déployer cet outil complémentaire sur "l'ensemble du territoire" souligne le ministère, mais vacciner c'est aussi voir des débouchés se fermer. De nombreux pays (Arabie saoudite, Corée du Sud, Grande-Bretagne, États-Unis...) refusent en effet de se fournir en volailles dans des pays pratiquant la vaccination contre la grippe aviaire, craignant qu'un animal vacciné importe le virus sur leur territoire.

Mais "si on doit aller vers la vaccination, il faut que l'export soit possible", a dit le ministère sans développer davantage sur les négociations avec les pays hors Europe.

"La stratégie de vaccination sera actée pour les pays européens, pour les pays tiers, qui représentent des enjeux commerciaux importants, il faudra que, collectivement, on défende l'intérêt de cette vaccination et l'absence de risque pour eux", a expliqué le ministère.

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