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Glyphosate : Bruxelles est "profondément inquiet" après le report d'une étude cruciale
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/05/2022 à 09:19

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

La France s'est donnée pour objectif de sortir de l'essentiel des utilisations de ce désherbant classé comme "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2021, avant une interdiction totale en 2023.

Une étude cruciale sur les effets du glyphosate reportée à juillet 2023. Mardi 10 mai, Bruxelles s'est dit "profondément inquiet" par le report de cette étude qui doit servir de base à sa décision de prolonger ou non au-delà l'autorisation dans l'UE de cet herbicide controversé, qui court actuellement jusqu'à mi-décembre.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) ont annoncé dans un communiqué commun "avoir dû réviser le calendrier des étapes restantes du processus de réévaluation" du glyphosate, en raison du "nombre sans précédent d'observations" reçues par les deux régulateurs, notamment de la part d'experts des Etats membres.

Afin de "prendre en considération" ces centaines de contributions, les deux agences repoussent à juillet 2023 les conclusions de l'EFSA sur "tous les risques possibles de l'exposition au glyphosate pour les animaux, les humains et l'environnement", un rapport initialement attendu au "second semestre 2022".

Cette évaluation est indispensable à la Commission européenne pour décider de la prolongation ou non de l'autorisation délivrée à l'herbicide dans l'UE. L'autorisation actuelle, étendue en 2017 pour cinq ans, expire le 15 décembre 2022, mais elle sera automatiquement prolongée jusqu'à la fin du processus d'évaluation, à moins qu'un risque particulier ne soit identifié entretemps.

Ce désherbant est classé comme "cancérogène probable"

"Je suis profondément préoccupée par le retard de l'évaluation du glyphosate, tout en prenant note du grand intérêt suscité par le processus d'évaluation", a commenté la commissaire à la Santé Stella Kyriakides. "J'ai demandé aux agences de faire tout leur possible pour achever leurs travaux dans les meilleurs délais (mais) il est extrêmement important que toutes les nouvelles preuves soient soigneusement examinées et prises en compte", a-t-elle souligné, rappelant que "les pesticides dont l'innocuité n'a pas été démontrée sont interdits" dans l'UE.

Dans un premier temps, fin mai-début juin selon le nouveau calendrier, l'ECHA devrait publier son "évaluation des risques" liés au glyphosate pour la santé humaine, déterminant notamment si l'herbicide doit être considéré comme cancérogène, mutagène, toxique pour la reproduction ou perturbateur endocrinien. Ce rapport de l'ECHA pourrait conduire la Commission européenne à décider, bien avant l'échéance de mi-décembre, de ne pas reconduire l'autorisation du glyphosate, par exemple s'il est reconnu cancérogène. Dans le cas contraire, la réglementation oblige Bruxelles à prolonger l'utilisation jusqu'au terme du processus d'évaluation.

Le Groupe d'évaluation du glyphosate, composé de quatre États membres rapporteurs (France, Hongrie, Pays-Bas et Suède), doit rendre d'ici "fin septembre" à l'EFSA un avis actualisé, avant une série de consultations et les conclusions finales du régulateur.

La France s'est donnée pour objectif de sortir de l'essentiel des utilisations de ce désherbant classé comme "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2021, avant une interdiction totale en 2023. Des organisations agricoles s'y opposent, pointant l'absence de produit alternatif.

5 commentaires

  • 11 mai 11:13

    je suis contre els produits dangereux comme tout le monde. par contre le jour où on va l'interdire, comment contrôlera t-on que les produits agricoles étrangers n'auront pas été élevés sans cette molécule???? ça me rappelle le produit sur les cerises interdit en France mais autorisé en Espagne. Vaste hypocrisie


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