(Actualisé avec réaction de Witkoff)
L'émissaire américain Steve Witkoff a jugé samedi "totalement inacceptable" la réponse du Hamas à sa proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui ne fait que "nous ramener en arrière" selon lui.
Le groupe palestinien a dit avoir répondu positivement à la proposition d'une trêve de 60 jours tout en réitérant sa demande d'un arrêt permanent des hostilités et d'un retrait des troupes israéliennes du territoire côtier. Il a demandé des modifications qu'il n'a pas détaillées.
Dans un communiqué, le groupe palestinien déclare avoir accepté de libérer dix otages vivants et de remettre 18 dépouilles d'otages décédés à l'Etat hébreu en échange de la libération d'un certain nombre de détenus palestiniens.
"Cette proposition vise à obtenir un cessez-le-feu permanent, un retrait complet de la bande de Gaza et l'acheminement de l'aide à notre peuple et nos familles dans la bande de Gaza", ajoute le Hamas.
La proposition Witkoff
prévoit
un cessez-le-feu de 60 jours, l'échange de 28 otages israéliens contre plus de 1.200 détenus palestiniens et l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.
Selon une source palestinienne proche des discussions, le Hamas demande notamment que les otages soient libérés en trois phases pendant les soixante jours et réclame davantage de points de distribution d'aide. Il demande aussi des garanties pour que cette trêve aboutisse à un cessez-le-feu permanent.
Le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a pas donné suite dans l'immédiat à une demande de commentaire.
Selon les médias israéliens, Benjamin Netanyahu a informé cette semaine les familles d'otages qu'il avait accepté l'accord proposé par Steve Witkoff.
Donald Trump a dit vendredi penser être proche d'un accord de trêve.
Mais dans un message sur X, Steve Witkoff dit avoir reçu la réponse du Hamas qu'il juge "totalement inacceptable et ne fait que nous ramener en arrière". "Le Hamas devrait accepter la proposition de principe que nous avons posée comme base à des discussions de proximité, que nous pouvons entamer immédiatement la semaine prochaine", ajoute-t-il.
De profonds désaccords entre Israël et le Hamas ont fait capoter de précédents efforts visant à rétablir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza depuis que l'armée israélienne a rompu la trêve de janvier en reprenant ses bombardements de l'enclave le 18 mars dernier.
Israël réclame le désarmement total du Hamas, son démantèlement en tant que force militaire et politique, et la libération des 58 otages qu'il détient encore - morts ou vivants - avant d'accepter de mettre fin à la guerre.
Le Hamas refuse de déposer les armes et réclame le retrait de l'armée israélienne du territoire palestinien, ainsi qu'un engagement à mettre un terme au conflit.
La guerre à Gaza a débuté le 7 octobre 2023 après les attaques de commandos du Hamas contre un festival de techno et des villages et kibboutz du sud d'Israël, tuant 1.200 personnes et en capturant 251, selon les autorités israéliennes.
La campagne militaire déclenchée en représailles par Israël a coûté la vie à 54.000 Palestiniens, selon les services de santé locaux, et anéanti le territoire côtier.
(Nidal al Mughrabi, James Mackenzie, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)
8 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer