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France: Le déficit public s'est établi à 3,0% du PIB fin 2019
information fournie par Reuters 25/03/2020 à 12:28

FRANCE: LE DÉFICIT PUBLIC S'EST ÉTABLI À 3,0% DU PIB FIN 2019

FRANCE: LE DÉFICIT PUBLIC S'EST ÉTABLI À 3,0% DU PIB FIN 2019

PARIS (Reuters) - Le déficit public français a atteint l'an passé l'équivalent de 3,0% du produit intérieur brut (PIB), selon les données publiées mercredi par l'Insee, avant un creusement attendu à au moins 3,9% du PIB fin 2020 du fait de l'impact économique de la crise sanitaire en cours.

A ce niveau, équivalent au seuil de 3% défini dans le pacte de stabilité européen, le déficit public 2019 s'avère donc légèrement inférieur aux dernières prévisions du gouvernement, qui l'attendait encore à 3,1% dans la loi de finance rectificative pour 2020 publiée lundi.

La première évaluation des résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour 2019 fait donc apparaître un déficit public en hausse de 0,7 point par rapport à 2018, notamment sous l'effet de l'impact ponctuel et anticipé de la transformation du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges pérenne (pour 0,9 point de PIB).

En volume, le déficit public - qui agrège les soldes des comptes de l'Etat, des administrations de Sécurité sociale et des collectivités locales - s'est établi à 72,8 milliards d'euros.

L'Insee a parallèlement fait état d'une hausse de 65,2 milliards d'euros de la dette publique de la France l'an dernier, supérieure à sa progression de 56,3 milliards en 2018.

La dette publique brute de la France s'est élevée à 2.380,1 milliards d'euros en 2019.

Rapportée au PIB, elle reste en revanche stable à 98,1%.

Dans le détail, les dépenses publiques ont augmenté globalement de 2,6% l'an dernier, un rythme supérieur à leur progression de 1,3% en 2018.

L'accélération des dépenses publiques est encore plus notable en excluant la charge d’intérêts de la dette - qui a fortement diminué l'an dernier dans un contexte de taux historiquement bas. Sur ce périmètre restreint, leur progression est passée de 1,3% en 2018 à 3,1% en 2019.

CREUSEMENT DU DÉFICIT ATTENDU EN 2020 AVEC LE CORONAVIRUS

Cette progression des dépenses publiques a notamment été alimentée par l'élargissement et la revalorisation de la prime d'activité annoncée en décembre 2018 dans le cadre des mesures d'urgence décidées pour tenter de répondre à la crise des "Gilets jaunes".

Elle a aussi été entretenue par l'entrée en vigueur des revalorisations des traitements des fonctionnaires dans le cadre du protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR), voté lors du quinquennat de François Hollande et dont l'actuel gouvernement avait reporté la mise en place pour des raisons budgétaires.

Les dépenses totales ont représenté 55,6% de la richesse nationale l'an passé, une proportion presque stable par rapport à 2018 (55,7%).

Le taux de prélèvements obligatoires a quant à lui baissé de 0,7 point pour s'établir à 44,1% du PIB.

L'année 2019 a notamment été marquée par une baisse de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 250 millions d'euros, l'effet en année pleine de la suppression des cotisations maladie et de la baisse des cotisations chômage initiées en 2018, de la deuxième phase de la suppression de la taxe d’habitation et de la défiscalisation des heures supplémentaires.

Pour cette année, le gouvernement prévoit un déficit public de 3,9% dans ses dernières prévisions, qui figurent dans la loi de finances rectificative pour 2020 promulguée lundi.

Mais ce chiffre sera probablement revu à la hausse dans le programme de stabilité qu'il devra envoyer le mois prochain à la Commission européenne.

Cette loi actant le plan de soutien de 45 milliards d'euros mis en place par le gouvernement pour soutenir l'économie française face aux répercussions de l'épidémie de coronavirus a en effet été construite sur l'hypothèse d'une contraction de 1% du PIB de la France cette année.

Or le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a prévenu mardi lors d'une conférence de presse que le chiffre de la croissance française en 2020 serait "bien inférieur" à cette estimation.

La trajectoire de redressement des finances publiques avait déjà été mise à mal cette année par le financement des différentes mesures prises pour répondre au mouvement des "Gilets jaunes" de l'hiver 2018-2019, dont la baisse de l'impôt sur le revenu et la revalorisation des pensions de retraite annoncées au printemps à l'issue du "grand débat".

Elle est donc désormais rendue caduque par la nécessité de combattre ce que le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a décrit comme une crise économique sans précédent depuis la Grande Dépression de 1929 pour les pays occidentaux.

Dans ce contexte, l'exécutif européen a proposé vendredi l'activation de la "clause dérogatoire générale", qui permet aux Etats membres de l'Union de s'écarter du cadre budgétaire ordinaire en cas de crise généralisée.

(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)

11 commentaires

  • 25 mars 14:44

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