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Fessenheim: «Ce qui nous manquera le plus, c'est le bruit de la salle des machines»
information fournie par Le Point 21/02/2020 à 12:24

Arnaud Amiot est ingénieur conduite à la centrale nucléaire de Fessenheim depuis 2006. Il a commencé en 1992 à Bugey, dans l'Ain. À la veille de la mise à l'arrêt définitive du réacteur n° 1 de la centrale alsacienne, il nous a transmis ce texte.Aujourd'hui, j'y suis retourné. Juste en salle des machines, pas en salle de commande ; je n'avais pas envie de rencontrer du monde. La semaine dernière, j'ai passé mes journées à filmer la tranche 1 sous toutes ses coutures « tant qu'elle est encore vivante ». Des tuyauteries, beaucoup, des pompes, des moteurs, des appareils de toutes sortes qui tournent, qui bougent, qui font du bruit, qui vibrent, qui sentent?J'ai voulu filmer les vibrations, la chaleur, les odeurs, les flux aussi : lorsqu'on sait ce qui circule dans les tuyaux, on le sent, c'est là, c'est le pouls de la machine. Parfois, c'est les tuyauteries qui vibrent, parfois, c'est le sol. Tout est mouvement dans cette usine.Lire aussi L'histoire bascule à FessenheimMais plus que tout, j'ai surtout voulu filmer le bruit : des sons partout qui vous enveloppent, qui font partie de la machine, qui sont la machine. Le son rond du groupe turboalternateur, le léger sifflement de la vapeur dans les soupapes d'admission, le cri des turbopompes alimentaires, le bruit assourdissant de la cabine des diodes tournantes, le ronronnement reposant de la centrifugeuse d'huile, comme un sanctuaire, le crissement aigu des pompes à air, et puis, tous ces sons...

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