Symbole d'une modernité triomphante dans les années d'après-guerre, l'avion a-t-il un avenir ? La crise sanitaire mondiale maintient aujourd'hui un grand nombre d'appareils au sol et met en difficulté nombre de compagnies aériennes. Mais, demain, faudra-t-il continuer à en faire voler autant qu'avant la pandémie ? Le journaliste Sébastien Porte ose poser la question dans son livre Le Dernier Avion. Comment le trafic aérien détruit notre environnement (éditions Tana), un ouvrage qui scrute la pollution occasionnée par le transport aérien. Interview.
Le Point : La crise sanitaire que nous venons de traverser a cloué au sol la quasi-totalité des avions dans le monde. Faut-il s'en réjouir ? Votre livre montre, en effet, que le trafic aérien ruine notre environnement…
Sébastien Porte : On pourrait s'en réjouir, effectivement mais mon projet initial n'était pas de mettre à plat le trafic aérien mondial. L'idée de ce livre m'est venue, en 2019, parce qu'un phénomène avait retenu mon attention. Il est né en Suède et s'appelle le « flygskam », ce que l'on pourrait traduire par « la honte de prendre l'avion ». Ce sentiment qui découle de la prise de conscience de la pollution qu'occasionne le trafic aérien conduit de plus en plus de jeunes actifs à privilégier le transport ferroviaire plutôt que les vols domestiques. Cela a permis de faire baisser de 8 % le trafic aérien en
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