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Déménagements, télétravail et pression immobilière : les Français se ruent près de la mer, l'Atlantique en première ligne
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/04/2024 à 13:44

Cette "course à la mer" observée depuis la pandémie de Covid-19 dessine les contours d'un "nouveau croissant fertile" dans l'Hexagone.

Le Vieux-Port de La Rochelle, en janvier 2024 (illustration) ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Le Vieux-Port de La Rochelle, en janvier 2024 (illustration) ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Dans un monde marqué par le Covid-19, avec le développement du télétravail, nombre de Français ont déménagé près de la mer, une hausse qui touche avant tout les littoraux atlantiques, la pandémie amplifiant certaines dynamiques déjà en cours, selon une étude publiée vendredi 12 avril.

En comparant les dernières données pré-pandémie de l'Insee datant de 2017 et celles de 2021, l'analyste politique à l'Ifop Jérôme Fourquet et le géographe associé de la fondation Jean Jaurès Sylvain Manternach, observent, cartes à l'appui, "une course à la mer", avec des gains de population de 2 à 5 voir à 10%.

De Saint-Malo au Pays basque

Ces mouvements de population touchent "prioritairement des littoraux atlantiques", comme le Morbihan ou le littoral aquitain, avec une moindre intensité pour la côte méditerranéenne. La pression démographique est moindre sur le littoral de la Manche (sauf autour de Saint-Malo), "moins ensoleillé". Les couronnes périurbaines de certaines grandes villes connaissent également des mouvements de population similaires, comme Orléans, Tours, Bordeaux, Strasbourg, tout comme la bande frontalière de la Suisse.

En s'appuyant sur ces données, les auteurs dessinent une bande allant de Saint-Malo au Pays basque puis obliquant vers Toulouse, Montpellier, avant de remonter la vallée du Rhône vers la frontière suisse. "Nous appellerons cette zone en croissance démographique le 'nouveau croissant fertile'", analysent-ils, soulignant le contraste avec "un vaste espace central dans lequel la population a diminué".

Ces mouvements confirment des phénomènes déjà en cours, selon les auteurs: un effet d'entraînement du tourisme et l'attrait des zones résidentielles, avec l'aspiration pour "la maison individuelle avec jardin". Si les Français ont accouru vers la mer, c'est grâce au développement du télétravail. "Ce phénomène a contribué à alimenter la poursuite de la périurbanisation et de la croissance démographique dans les couronnes toujours plus éloignées du centre des principales métropoles françaises", écrivent Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach.

L'arrivée récente d'"une population aisée désirant acquérir un logement dans des espaces littoraux dans lesquels l'immobilier était déjà cher a encore renchéri les prix, ce qui a eu pour effet de les rendre de moins en moins accessibles aux classes moyennes et modestes autochtones", relèvent les auteurs.

1 commentaire

  • 12 avril 14:42

    Pas forcément une très bonne idée avec la montée prévue des océans..


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