Un tribunal sud-coréen a prolongé dimanche la détention du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, destitué en décembre après avoir tenté d'imposer la loi martiale, ce qui a poussé des centaines de ses partisans à faire irruption dans le tribunal.
Yoon Suk-yeol est devenu la semaine dernière le premier président sud-coréen en exercice à être arrêté. Il fait l'objet d'une enquête pénale pour des accusations d'insurrection après sa tentative d'imposer la loi martiale le 3 décembre.
Yoon Suk-yeol, qui s'est rendu pour être interrogé par les autorités, a refusé de parler aux enquêteurs.
Le tribunal du district ouest de Séoul a décidé d'accéder à la demande des enquêteurs du bureau anti-corruption (CIO) et de délivrer mandat de détention d'une durée maximale de 20 jours, estimant qu'il existait un "risque que le suspect ne détruise des preuves".
Peu après l'annonce de la décision du tribunal, vers 03h00 (18h00 GMT), des partisans de Yoon Suk-yeol ont fait irruption dans le bâtiment et commis des dégradations.
La police a arrêté 46 contestataires et rétabli l'ordre quelques heures plus tard, ont rapporté les médias locaux, citant les forces de l'ordre.
L'un des avocats de Yoon Suk-yeol a appelé au calme, déclarant toutefois que la décision du tribunal était "vraiment difficile à comprendre".
Yoon Suk-yeol a proclamé la loi martiale en Corée du Sud le 3 décembre, une décision qui a plongé la quatrième économie d'Asie et l'un des principaux alliés militaires des Etats-Unis dans la plus grave crise politique que le pays ait connue depuis des décennies.
(Joyce Lee, Hyunsu Yim et Ju-min Park, rédigé par John Geddie; version française Camille Raynaud)
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