
Burj Khalifa, le plus haut bâtiment du monde orne l'horizon de Dubaï, le 30 janvier 2025. ( AFP / FADEL SENNA )
Le pays hôte de la Conférence mondiale du climat en 2023, vient d'adopter une légilsation sur le climat, une première dans la région selon Greenpeace.
Entré en vigueur vendredi 30 mai, neuf mois après son adoption, le décret-loi "sur la réduction des effets du changement climatique" impose notamment aux entreprises de mesurer et de baisser leur émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement de la planète. Il prévoit également l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'adaptation aux niveaux sectoriels.
Ce texte "marque une étape audacieuse et progressive" dans le parcours du pays hôte de la Conférence mondiale du climat en 2023, a commenté la directrice exécutive de Greenpeace MENA, Ghiwa Nakat, dans un communiqué.
"En institutionnalisant la surveillance des émissions et l'adaptation au climat, les Émirats arabes unis donnent un exemple fort aux pays de la région", a-t-elle ajouté.
L'état pétrolier du Golfe, qui développe sa production d’hydrocarbures tout en investissant massivement dans les énergies renouvelables, vise à atteindre la neutralité carbone en 2050 . Cet objectif ne prend toutefois pas en compte les émissions produites par le pétrole exporté et brûlé hors des frontières du pays.
Des amendes pouvant aller jusqu'à 480.000 euros
Dans leur dernière feuille de route climatique, soumise à l'ONU dans le cadre de l'accord de Paris, les Emirats se sont engagés à réduire leurs émissions de 47% d'ici 2035 par rapport à 2019 .
"L'importance de la loi réside dans le fait qu'elle formalise l'engagement climatique du pays par une législation juridiquement contraignante", souligne Greenpeace MENA.
Les entreprises opérant aux Emirats, publiques ou privées, se voient ainsi obligées de "mesurer régulièrement les émissions provenant de leurs activités", soumettre des rapports périodiques et "prendre des mesures pour réduire ces émissions", sous peine d'amendes allant jusqu'à 2 millions de dirhams (environ 480.000 euros).
Les autorités doivent toutefois aller plus loin dans la mise en œuvre du texte, en fixant par exemple "des objectifs clairs dans les principaux secteurs comme l'énergie et les transports, soutenant directement les engagements énoncés", estime l'organisation.
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