Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Canicule : les centrales nucléaires françaises sont "prêtes" à s'adapter, assure EDF
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/07/2022 à 14:56

( AFP / DENIS CHARLET )

( AFP / DENIS CHARLET )

"L'été pourrait être long", mois de septembre inclus, rappelle la directrice Environnement et prospective à EDF, Cécile Laugier : EDF pourra ainsi être amené à de nouvelles baisses de production, même si cela ne pourra se prévoir que de semaine en semaine.

Le risque caniculaire est bien là, les mois de juillet, août et même septembre, s'annoncent chaud et sec. Selon EDF mardi 5 juillet, les centrales nucléaires françaises sont "prêtes" à s'adapter, en termes de besoins électriques, d'impact environnemental, comme de sûreté.

Avec une chaleur particulièrement précoce en France, l'électricien a déjà dû réduire la puissance d'un réacteur pendant quelques heures en mai au Blayais (Gironde). Idem en juin à Saint-Alban, au bord du Rhône.

Objectif : limiter, à des fins environnementales, l'échauffement de l'eau de rivière nécessaire au refroidissement des réacteurs. Chaque centrale a en effet des limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser, en particulier celles en circuit "ouvert" (sans tour de refroidissement, qui rejettent en rivières). "Face à un été qui s’annonce chaud et sec, le parc nucléaire est prêt et résilient", a dit à la presse Cécile Laugier, directrice Environnement et prospective à EDF.

Avec une sécheresse "très marquée notamment dans le Sud-Est, et une fonte des glaciers plus précoce", on a "globalement un peu moins d’eau disponible cette année", a-t-elle relevé. "L'été pourrait être long", mois de septembre inclus, ajoute-t-elle : EDF pourra ainsi être amené à de nouvelles baisses de production, même si cela ne pourra se prévoir que de semaine en semaine.

Selon elle, les centrales les plus exposées au risque de dépassement des limites thermiques de rejet de l'eau sont Golfech, près d’Agen, Le Blayais, et sur le Rhône Bugey, Saint-Alban et Tricastin. S'y ajoute Chooz, dans les Ardennes, du fait d’un accord franco-belge sur le débit de la Meuse.

"Les impacts thermiques sur les écosystèmes ont été peu perceptibles"

Pour autant, depuis les canicules de 2003 puis 2005 et 2006, des modulations à ces limites de températures ont été autorisées, permettant de les dépasser temporairement en cas de besoin d'approvisionnement électrique exprimé par RTE, le gestionnaire du réseau. "La surveillance environnementale est alors renforcée", dit Cécile Laugier, assurant que globalement jusqu'ici "les impacts thermiques sur les écosystèmes ont été peu perceptibles".

En terme d'impact sur la production, EDF relativise : depuis 2000, les pertes pour cause de température élevée ou de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc.

Les canicules ont déjà provoqué des indisponibilités simultanées de réacteurs atteignant près de 6 GW, soit environ 10% de la capacité installée, selon RTE, qui dans ses projections à 2050 prévoit que ce phénomène progresse.

Valeurs associées

EDF
Euronext Paris 0.00%

5 commentaires

  • 06 juillet 15:33

    le KWH d electricité sur le marché européen ... à echeance NOV DEC ... se negocie à 800 1000 euros ... pour rappel on oblige EDF a vendre son electricité à 46 euros MWH à ses concurrents privés ... forcement on l oblige à en acheter sur le marché pour ses propres clients ... on va la ruiner pour soutenir la concurrence privée ... si le marché negocie à 800 1000 euros dans qq mois c est qu il juge probable une penurie sur le marché européen en hiver ...


Signaler le commentaire

Fermer