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Budget: ceux qui demandent de nouvelles dépenses "trahissent l'intérêt du pays", estime Bayrou
information fournie par AFP 07/05/2025 à 19:15

Le Premier ministre François Bayrou devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 7 mai 2025 ( AFP / Thomas SAMSON )

Le Premier ministre François Bayrou devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 7 mai 2025 ( AFP / Thomas SAMSON )

Ceux qui demandent des "dépenses de l'Etat nouvelles" dans le budget, sur lequel le gouvernement entend faire 40 milliards d'euros d'économies, "trahissent l'intérêt du pays", a tonné mercredi François Bayrou, en défendant son idée d'un référendum sur les finances publiques.

"Ceux qui laissent faire ça (le déficit et la dette, NDLR) sont des irresponsables et ceux qui, chaque fois qu'ils montent à la tribune, le font pour demander des crédits nouveaux, (...) des dépenses de l'État nouvelles, ceux-là trahissent l'intérêt du pays", a affirmé le Premier ministre devant le Sénat, lors de la séance des questions au gouvernement.

Il répondait au chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner qui l'accusait de vouloir "tenir le plus longtemps possible à Matignon" sans "répondre aux vraies attentes des Français", taclant un pouvoir "à court d'idées".

François Bayrou a justifié sa proposition de référendum sur la trajectoire budgétaire du pays, reçue avec prudence par l'Elysée.

"Chacun est dans son rôle en évoquant des consultations sur des sujets qui sont des sujets cruciaux", a estimé M. Bayrou, en rappelant que la tenue d'un référendum était une prérogative du chef de l'Etat.

Le président Emmanuel Macron pourrait de son côté évoquer mardi sur TF1 d'autres types de consultations sur les "écrans pour les enfants" ou sur une "réforme territoriale", a précisé la porte-parole du gouvernement (et sénatrice LR) Sophie Primas sur franceinfo, trouvant "un peu curieux" cette dernière proposition sur une "prérogative du Sénat".

Sur le budget, fait valoir M. Bayrou, "ce qui nous manque, c'est que les Français, l'opinion publique française (...) prennent conscience de la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons".

"Il ne s'agit pas de faire adopter un budget par référendum", ce qui serait "institutionnellement impossible" mais il "est tout à fait possible d'imaginer, et nous n'en sommes pas encore là, un texte cadre qui permette aux Français de prendre la pleine mesure de la situation", a-t-il précisé, en répondant au sénateur Les Républicains Jean-François Husson, rapporteur général du budget.

Il s'agirait d'un "cadre pluriannuel d'environ deux, trois ou quatre ans, le temps de revenir à l'équilibre financier", a précisé Mme Primas.

Le gouvernement de François Bayrou, qui est parvenu à faire adopter les budgets 2025 de l'Etat et de la sécurité sociale en début d'année, en échappant à une série de motions de censure, est désormais engagé dans la préparation du budget pour 2026.

Il estime qu'il lui faut trouver 40 milliards d'euros pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public, et entend présenter ses propositions d'ici au 14 juillet.

8 commentaires

  • 07 mai 19:39

    Tout les ministres sont des menteurs ils donnent tout aux français ignorants qui votent pour eux . Et oui le français n,est ni mature ni responsable


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