La banque publique d'investissement Bpifrance a indiqué mardi vouloir accélérer dans ses missions de conseil en stratégie pour les PME, un accompagnement "qui change les territoires" selon elle notamment en termes de croissance et d'emploi.

( AFP / ERIC PIERMONT )
Depuis 2017, un total de 20.000 missions de conseil ont été effectuées par Bpifrance dans le cadre de son activité Accompagnement des entreprises - majoritairement auprès de petites et moyennes structures (PME) mais aussi d'autres de taille intermédiaire (ETI) - et plus de 180.000 dirigeants ont été formés.
"On a une boîte à outils avec des missions de conseil sur à peu près tout: stratégie, intelligence artificielle, propriété industrielle, bilan carbone... On est le premier cabinet de conseil aux PME en France et on est le plus gros éditeur de bilan carbone dans les PME françaises", a affirmé Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, lors d'un point presse.
Au cours de l'année 2024, "on va faire 8.000 missions de conseil, et la moitié c'est du climat", a-t-il détaillé, alors que l'ambition annoncée mardi par la banque est d'atteindre les 10.000 missions par an à partir de 2025.
L'objectif est également "d'avoir fait entrer 10.000 entreprises dans nos +accélérateurs+" (grandes entreprises, NDLR) à horizon 2029, contre 5.000 en cumul entre 2015 et 2024, a ajouté M. Dufourcq.
Cet accompagnement des PME "transforme les territoires, c'est une action qui change la France", estime-t-il, rappelant que lors du lancement de cette activité en 2014, la banque publique d'investissement était partie du constat initial que le conseil était "probablement trop cher pour les PME" et qu'il y avait ainsi "deux économies" en présence: "le monde du +corporate+ et les sociétés de taille significative qui ont massivement accès au conseil, et puis quand vous arrivez aux PME dans les territoires, c'est le désert".
Bpifrance estime que cet accompagnement a des "effets considérables sur l'activité et l'emploi", par exemple "pour déverrouiller le potentiel de croissance" d'une entreprise.
Pour mener ces missions de conseil, la banque précise "s'appuyer sur le secteur privé" et un "vivier de 1.900 prestataires". "En moyenne, l'entrepreneur paie la moitié de la mission et on subventionne le reste", détaille à l'AFP Guillaume Mortelier, directeur exécutif en charge de l'accompagnement chez Bpifrance.
La banque publique d'investissement indique ainsi dépenser 25 millions d'euros de fonds propres chaque année pour ce programme, tandis que l'Etat lui "alloue à peu près 50 millions".
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer