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Bébé secoué: condamnée à 12 ans de prison, une nourrice jugée en appel
information fournie par AFP 19/06/2025 à 11:04

Une ancienne assistante maternelle, condamnée en 2024 à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir causé la mort d'un bébé en le secouant violemment, est jugée en appel à Colmar (Haut-Rhin) ( AFP / INA FASSBENDER )

Une ancienne assistante maternelle, condamnée en 2024 à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir causé la mort d'un bébé en le secouant violemment, est jugée en appel à Colmar (Haut-Rhin) ( AFP / INA FASSBENDER )

Le procès en appel d'une ancienne assistante maternelle, condamnée en 2024 à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir causé la mort d'un bébé en le secouant violemment, a débuté jeudi à Colmar (Haut-Rhin).

Vanina Reysz, 45 ans, comparaît pour violences volontaires sur mineur de (moins de) 15 ans ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, par personne ayant autorité.

"Je veux bien payer pour ce que j'ai fait mais je ne veux pas être sanctionnée pour ce que je n'ai pas fait", a déclaré à l'audience la quadragénaire, qui avait fait appel de la décision de la cour d'assises du Bas-Rhin.

Si elle reconnaît avoir secoué l'enfant, elle l'explique par une tentative de le secourir alors qu'il était, selon elle, amorphe.

"Je l'ai secoué dans un geste de panique pour le faire revenir à lui", a assuré Mme Reysz, en chemisier noir et blanc. Elle comparaît détenue, après avoir présenté deux demandes de remise en liberté, sans succès.

Le 22 octobre 2013, à 07H30, le petit Hugo, âgé de six mois, avait été déposé chez elle, souriant.

Cela faisait un mois qu'il était gardé par cette mère de deux enfants, à son domicile de Marlenheim (Bas-Rhin). Il retournait chez sa nourrice après avoir été gardé du 9 au 21 octobre par ses parents et sa grand-mère maternelle.

L'assistante maternelle avait reçu un agrément un peu plus d'un an auparavant, en août 2012.

Moins d'une heure après l'arrivée d'Hugo, Vanina Reysz avait appelé les pompiers, affolée, expliquant que le bébé "ne respir(ait) plus" et qu'il était "très, très mou".

Arrivés aux urgences, les parents d'Hugo avaient appris le décès de leur fils.

- "Geste de panique" -

Lors de son procès l'an dernier devant les assises, Vanina Reysz, qui comparaissait libre, avait reconnu avoir secoué le petit Hugo.

Elle avait cependant expliqué avoir agi sous le coup de la panique car l'enfant était devenu "amorphe, comme une poupée de chiffon", après avoir englouti le contenu d'un biberon.

Selon des experts entendus par la cour d'assises, Hugo présentait de graves lésions correspondant à un secouement très violent survenu le jour même des faits et à un secouement antérieur, environ deux semaines avant sa mort ( AFP / LOIC VENANCE )

Selon des experts entendus par la cour d'assises, Hugo présentait de graves lésions correspondant à un secouement très violent survenu le jour même des faits et à un secouement antérieur, environ deux semaines avant sa mort ( AFP / LOIC VENANCE )

Selon des experts entendus par la cour d'assises, Hugo présentait de graves lésions correspondant à un secouement très violent survenu le jour même des faits et à un secouement antérieur, environ deux semaines avant sa mort.

"Je regrette", avait déclaré devant la cour d'assises du Bas-Rhin Vanina Reysz, dont l'agrément avait été suspendu après le drame.

"Je n'ai jamais voulu faire du mal volontairement à Hugo", avait-elle poursuivi.

Le 26 juin 2024, elle avait été condamnée à 12 ans de réclusion criminelle, ainsi qu'à une interdiction d'exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs.

Son avocat, Eric Amiet, avait qualifié cette peine, conforme aux réquisitions de l'avocate générale, d'"inutilement excessive, dix ans après les faits".

- "Faire leur deuil" -

Après le décès d'Hugo, le couple - un pâtissier et une secrétaire-comptable - ont eu deux autres garçons qu'ils ont gardés eux-mêmes, affirmant ne plus faire confiance à personne.

"Ce qu'ils souhaitent, c'est que la vérité soit faite, que leur famille puisse faire son deuil", selon leur avocat Pascal Créhange. Pour lui, Vanina Reysz est "la seule personne qui sait ce qui s'est passé".

L'assistante maternelle avait changé de version deux mois après les faits, affirmant qu'elle avait eu un malaise le matin du drame et que le bébé avait pu se cogner la tête contre un mur. Mais les experts ont écarté toute cause accidentelle du décès.

Sa description du secouement n'est pas non plus compatible avec les lésions présentées par l'enfant, victime de gestes beaucoup plus violents, avait souligné un expert lors du premier procès.

Le verdict est attendu vendredi.

1 commentaire

  • 06:39

    Des faits qui se produisent en 2012 sont jugés une première fois en 2024...
    Une épreuve de plus pour les familles.
    Il faut recruter du monde à la justice


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