
Le Premier ministre François Bayrou
Le gouvernement français va proposer de fixer l’objectif de déficit public pour 2025 à 5,4% du produit intérieur brut (PIB), a déclaré mardi le Premier ministre François Bayrou lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
La France n'a pas été en mesure d'adopter un budget 2025 et la motion de censure ayant fait tomber le gouvernement précédent a pesé sur ses obligations d'Etat et entraîné la dégradation par l'agence Moody's de sa note de crédit à long terme.
"Il faut nous ressaisir sans tarder pour adopter les deux budgets de l'Etat et de la sécurité sociale", a appelé de ses voeux le Premier ministre alors que les "prévisions de croissance, à la suite en particulier, de la crise née du vote de la motion de censure, ont toutes été revues à la baisse".
Le gouvernement vise désormais une croissance du PIB pour 2025 de 0,9%, conformément aux prévisions de la Banque de France, contre 1,1% avant la censure.
"L'orientation vers un retour à l’équilibre (...) passera nécessairement par des efforts de l’État lui-même", affirme le chef du gouvernement, confirmant l'objectif d'atteindre en 2029 un déficit public à 3% du PIB.
Le nouveau ministre de l'Economie et des Finances, Eric Lombard, avait indiqué qu'il souhaitait ramener le déficit public dans une fourchette de 5%-5,5% du PIB, se montrant un peu moins ambitieux que son prédécesseur à Bercy qui tablait sur 5%.
"Des économies importantes seront proposées. Et pour la suite c’est bien un puissant mouvement de réforme de l’action publique qu’il faut conduire", a déclaré François Bayrou.
Pour ce faire, le Premier ministre propose de "trouver des méthodes d’organisation de l’État qui ne requerront pas d’augmentation de nos dépenses publiques" et de "repenser tous nos budgets".
Une fois les budgets définis, il demandera aux ministres de les préparer "dès le printemps".
Le chef du gouvernement a également annoncé la création d'un "fonds spécial entièrement dédié à la réforme de l’État" financé notamment via les actifs immobiliers publics afin, par exemple, de financer déploiement de l’intelligence artificielle dans les services publics.
(Rédigé par Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
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