"J'appelle le pouvoir à respecter la démocratie, nous ne sommes pas des députés de seconde zone et le RN a toute sa place dans les institutions", a affirmé Jordan Bardella.
( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
La bataille pour la présidence de l'éminente commission des Finances de l'Assemblée fait rage. Le Rassemblement national (RN) et la Nupes se disputent le titre de premier groupe d'opposition, à qui revient traditionnellement ce poste. La députée Nupes-PS Valérie Rabault s'est dite, jeudi 23 juin, intéressée, estimant sur Sud Radio et France Inter qu'elle ne devait pas revenir au RN mais à "un ou une députée de gauche".
"Je souhaite que cette présidence revienne à un ou une députée de gauche parce que la Nupes est la première force politique d'opposition de l'Assemblée nationale, ça doit être reflété dans cette présidence", a dit sur Sud Radio Valérie Rabault, qui ne se représente pas à la tête du groupe des députés PS. Interrogée pour savoir si cette présidence l'intéressait, elle a répondu : "Je ne vais pas vous mentir, oui ça m'intéresse".
"Respecter la démocratie"
À l'opposé de l'échiquier politique, le président du RN a une nouvelle fois revendiqué cette présidence. Les députés RN "exigeront naturellement ce qu'il leur revient de droit à l'Assemblée nationale, représentation en commission, présidence de la commission des Finances -et nous soutiendrons la candidature de Jean-Philippe Tanguy-, vice-présidence de l'Assemblée nationale et questure", a affirmé Jordan Bardella, patron par intérim du RN lors d'une conférence de presse.
Jean-Philippe Tanguy est député de la Somme et ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Rallié au RN après avoir quitté Nicolas Dupont-Aignan, dont il était le bras droit, Jean-Philippe Tanguy, 36 ans, est diplômé de l'Essec et de Sciences Po Paris. Il a notamment travaillé auprès de la présidente de General Electric France, Clara Gaymard.
Il a "un parcours dans les grandes entreprises, il est intéressé par la gestion des finances publiques, il sera parfaitement compétent à ce poste", a estimé Jordan Bardella, qui a "salué" à ce sujet "la position démocratique du président du Sénat".
"Le premier groupe parlementaire d'opposition à Emmanuel Macron mérite le respect. (...) J'appelle le pouvoir à respecter la démocratie, nous ne sommes pas des députés de seconde zone et le RN a toute sa place dans les institutions", a-t-il fait valoir.
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