La direction du syndicat allemand IG Metall a annoncé lundi vouloir une hausse de 7% des salaires pour quelque 3,9 millions de salariés dans l'électro-métallurgie, malgré le recul de l'inflation et la morosité de l'économie.

( afp / ROBERTO PFEIL )
La "persistance de niveaux de prix élevés fait que la direction du syndicat recommande une augmentation des salaires de 7% sur douze mois" à compter de l'automne, selon un communiqué d'IG Metall.
"Les entreprises ont un carnet de commandes confortable, les salariés doivent travailler dur", a justifié Nadine Boguslawski, responsable des négociations collectives au sein d'IG Metall.
Le syndicat défend les intérêts de salariés des secteurs stratégiques de la première économie européenne comme l'automobile, l'électronique ou encore les machines-outil.
Fin 2022, au terme d'un long de bras de fer social, IG Metall avait obtenu une hausse de salaires de 8,5% sur deux ans assortie d'une "prime inflation" défiscalisée de 3.000 euros, dans un contexte marqué alors par l'inflation forte et un recul économique.
Les hausses de rémunérations en Europe sont l'un des facteurs auxquels la Banque centrale européenne (BCE) se montre particulièrement attentive, craignant qu'elles n'entretiennent l'inflation et compliquent de futures baisses de ses taux directeurs.
IG Metall considère sa revendication comme "raisonnable (...) dans une période de turbulences", et prenant également en compte la situation économique des entreprises, selon la présidente d'IG Metall, Christiane Benner.
L'industrie métallurgique et électrique "est toujours en récession", mais les revendications d'IG Metall "donnent l'impression que nous sommes en plein boom économique", a critiqué dans un communiqué Stefan Wolf, président de la fédération patronale Gesamtmetall.
Il dit espérer que les commissions régionales du syndicat, désormais consultées, parviendront à "une évaluation plus réaliste de la situation".
La direction d'IG Metall fera connaître le 9 juillet sa revendication finale pour la prochaine convention collective, l'actuelle expirant le 30 septembre. S'en suivront plusieurs séquences de négociations avec les organisations patronales, qui peuvent être ponctuées d'arrêts de travail.
Pour les salariés de l'électrométallurgie, l'obligation de ne pas lancer de grève prendra fin le 28 octobre.
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