Ukraine : après les échanges diplomates de la Maison Blanche, Macron plaide pour une rencontre Zelensky-Poutine à Genève
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/08/2025 à 10:10

Le rendez-vous entre dirigeants européens et Donald Trump à la Maison Blanche a donné lieu à un échange de déclarations courtoises et prudentes, sans toucher notamment à la question sensible des territoires ukrainiens occupés par la Russie. Ce sommet a néanmoins permis de lancer le mouvement sur les "garanties de sécurité" réclamées par l'Ukraine, juge Emmanuel Macron.

Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron, et Donald Trump, le 18 août 2025, à Washington DC ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

A l'issue d'une entrevue à Washington où dirigeants européens et délégation ukrainienne se sont efforcés d'arrondir les angles avec Donald Trump, Emmanuel Macron a esquissé les prochaines échéances des discussions en cours sur la question de la guerre en Ukraine, espérant une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine en Europe. "Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien diffusé mardi 19 août sur LCI . "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.

Malgré le flou persistant qui demeure sur le positionnement américain, le chef de l'Etat veut voir des avancées : "Nous avons acté pour la première fois que nous lançions le processus de travail sur les garanties de sécurité" , a t-il fait valoir.

Ne pas "ouvrir la boite de Pandore" sur la question des territoires

Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a ainsi annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité pour les tenir au courant de ce qui a été décidé". "Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc, dès demain (mardi), nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi" .

Cartes montrant l'évolution des zones contrôlées par les forces russes dans le Donbass, à quatre dates entre le 5 septembre 2024 et le 17 août 2025, à partir des données fournies par l'ISW, qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP) ( AFP / Cléa PÉCULIER )

Sur les concessions territoriales, "c'est à l'Ukraine de les faire (...) L'Ukraine fera les concessions qu'elle estime justes et bonnes", a-t-il dit. "En tout cas, faisons très attention quand on parle d'une reconnaissance de droit. N'actons pas des reconnaissances de droit, c'est-à-dire que des pays garants de l'ordre international puissent dire 'on peut prendre des territoires par force' parce qu'on ouvre une boîte de Pandore", a-t-il prévenu. Selon le président français, la question du découpage territorial de l'Ukraine n'a toutefois pas "du tout" été abordée lors du sommet de Washington.