Inflation : 3 Français sur 4 ont changé leurs comportements de consommation, observe le PDG de Système U

information fournie par Boursorama avec Media Services 01/12/2022 à 16:08

( AFP / LIONEL BONAVENTURE )

Face à l'inflation, les Français doivent faire des choix, et privilégient l’alimentation dans leurs achats, au détriment du textile, de la vaisselle ou encore de l’électroménager, a souligné jeudi 1er décembre.

Face à l’inflation, "trois Français sur quatre ont désormais changé de comportements de consommation", a déclaré Dominique Schelcher, PDG de Système U, sur France Inter , jeudi 1er décembre.

Parmi les phénomènes les plus observés, figure la sélection des produits faite par les consommateurs, qui se dirigent vers l’essentiel avec "moins d'achats plaisir, comme l'alcool et les bonbons".

Les Français doivent faire des choix, et privilégient l’alimentation dans leurs achats, au détriment du textile, de la vaisselle ou encore de l’électroménager.

La sélection se fait aussi au sein des produits alimentaires. Les produits les plus coûteux sont souvent exclus, et l’on observe notamment moins de boucherie et de poissonnerie dans les paniers de courses.

Les consommateurs déposent de plus en plus de produits en caisse

Aussi, de nombreux consommateurs initialement réfractaires aux marques distributeurs ont fini par y succomber : “Certains clients qui achetaient avant des grandes marques, un peu plus chères, se détournent vers les produits de marques distributeurs, voire les produits de premier prix”, a révélé le PDG de Système U.

Une fois à la caisse, de plus en plus de consommateurs finissent par déposer des produits qu’ils décident de ne plus prendre.

Dans la soirée du mercredi 30 novembre, l’Insee a publié une estimation provisoire sur les prix à la consommation. Ceux-ci auraient augmenté de 6,2% en novembre 2022, à l’instar du mois précédent.

Selon Dominique Schelcher, cette hausse prendra fin lorsque les enseignants commenceront "à ne plus vendre un certain nombre de produits". Le PDG de Système U a affirmé que des fournisseurs avaient déjà contacté des distributeurs pour les prévenir de l’interruption de la production de certains produits.

Quant aux distributeurs, ils ne commercialisent plus “les produits devenus plus chers”.