Découvrez la maison de Zola dans les Yvelines: immersion garantie dans l’intimité de l’écrivain

information fournie par Le Particulier pour Conso 14/01/2022 à 10:30

La maison Zola-Musée Dreyfus, un lieu de mémoire à visiter en famille crédit photo : Capture d’écran Instagram @maisonzolamuseedreyfus

À Médan dans les Yvelines, après dix ans de travaux, la maison d’Émile Zola est prête à vous accueillir pour une visite émouvante. L’illustre écrivain avait une relation privilégiée avec cette demeure qu’il avait agrandie au fur et à mesure de ses succès littéraires. Visite d’un lieu chargé d’histoires et d’Histoire !

Petite maison deviendra grande

Émile Zola est l’un des romanciers les plus populaires, non seulement en France mais aussi dans le monde entier. Ceux qui n’ont pas lu ses grands romans comme Nana, l’Assommoir ou Germinal en ont forcément vus l’adaptation au cinéma. À 38 ans, Émile Zola avait pu acquérir grâce au succès de ses livres une maison à Médan (achetée pour seulement 9.000 francs soit 1372,04 euros). Ce qui était au départ un «modeste asile champêtre» allait devenir au fil des ans un vaste domaine. L’écrivain y mènera une vie rurale dans sa ferme, son potager et dans ses serres. Résidant pendant huit mois de l‘année dans ce qu’il nommait à l’origine «une cabane à lapins», l’écrivain n’aura de cesse d’agrandir sa propriété qui en vingt-deux ans passa de 1.200 à 42.000 mètres carrés.

Immersion dans l’intimité d’un grand écrivain

C’est dans cette maison qu’Émile Zola écrivit presque tous ses chefs d’œuvres. En pénétrant dans son cabinet de travail, vous pourrez ressentir l’atmosphère tranquille propice à la création du génie littéraire. Vous imaginerez l’écrivain ruminant le destin de ses héros tout en se réchauffant au feu de l’imposante cheminée. Vous pourrez aussi découvrir la salle à manger et le salon-billard aux étonnants vitraux. C’est là que se rencontraient Zola et ses amis tous aussi célèbres que lui. Manet, Cézanne ou les frères Daudet sont souvent venus partager des moments conviviaux dans cette maison accueillante. Votre visite sera agrémentée par les photos prises par Émile Zola, ainsi que par ses articles publiés dans les journaux de l’époque. Plus contemporaines, les affiches de films adaptés des œuvres de l’écrivain jalonnent le parcours et viennent vous rappeler à quel point l’écrivain reste moderne.

L’esprit de Zola plane à jamais sur ces lieux

Le dernier été d’Émile Zola dans sa maison de Médan fut exceptionnellement calme. Les habitués n’étaient pas au rendez-vous et l’écrivain passa six semaines paisibles en compagnie de son épouse. Il le raconte dans une lettre au peintre Pissarro: «Je passe de délicieuses après-midi dans mon jardin à regarder tout vivre autour de moi. Avec l‘âge, je sens tout s’en aller et j’aime tout plus passionnément». Le 28 septembre 1902, il quitta sa maison bien-aimée pour se rendre à son adresse parisienne. La nuit même, il meurt asphyxié par un feu de cheminée à combustion lente. Alexandra, son épouse, échappe de peu à la mort. En 1905, elle fit don de la maison de Médan à l’Assistance publique.

Après être devenu une maison de convalescence, l’endroit a été restauré. Fermé en 2011, il ressort de ces dix années de travaux métamorphosé mais fidèle à ce qu’a bâti Émile Zola. Vous pourrez y découvrir, comme à l’époque, la salle à manger aux murs recouverts d‘un papier imitant le cuir de Cordoue, ses vitraux moyenâgeux ainsi que la cuisine aux magnifiques carreaux de céramique. Classée «Maison des illustres», cette demeure est un endroit idéal à visiter en famille.

Musée exclusivement sur réservation

Visite guidée d’1h45 à partir de 6 euros

La maison de Zola accueille le Musée Dreyfus.

L’engagement de Zola pour défendre Dreyfus est resté gravé dans la mémoire collective. Alors, quoi de plus naturel qu’un musée Dreyfus côtoie la maison de son illustre défenseur! 300 mètres carrés d’exposition pour ne pas oublier la célèbre histoire de l‘officier français d’origine alsacienne et de confession juive, victime d’une machination judiciaire en 1894. D’une manière plus générale, le musée invite à travers des documents rarement vus (photographies, chansons, projections lumineuses, affiches, tracts) à s’interroger sur les questions fondamentales des droits des femmes et des hommes, de la justice, de la tolérance et de la laïcité.

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