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Du diesel à l'électrique, le grand pari de PSA Trémery
information fournie par Reuters 17/06/2019 à 16:31

    par Gilles Guillaume
    TREMERY (Moselle), 17 juin (Reuters) - PSA  PEUP.PA  a
commencé à assembler des motorisations électriques dans son
usine de Trémery (Moselle), la plus grosse
usine de moteurs diesel du monde qui s'engage dans une délicate
reconversion pour faire face aux mutations rapides du mix
énergétique des véhicules.
    Le site, qui fête cette année ses quarante ans, emploie
environ 3.000 personnes. Confrontée à la disgrâce du diesel, la
production de Trémery devrait reculer cette année à 1,7 million
de moteurs, contre 1,8 million en 2018.
    L'usine s'est déjà ouverte aux blocs essence, qui pèsent
désormais un tiers de la production, alors qu'en 2011 le diesel
représentait presque 100% de la capacité du site. Cette
diversification et cette capacité à produire parallèlement
différentes technologies se poursuit maintenant avec l'arrivée
de moteurs électriques, à une différence près, et de taille. Une
motorisation électrique est composée de 50 pièces seulement,
contre 150 pour un moteur thermique.
    "La charge de travail est moindre, donc oui il y aura un
impact sur l'emploi", a déclaré Yann Vincent, directeur
industriel de PSA, vendredi à la presse lors d'une visite du
site.
    "Cet impact, on veille à le piloter, on considère qu'on est
en capacité de le gérer, mais il est possible (que les effectifs
baissent)", a-t-il ajouté.
    Trémery a commencé à assembler le groupe motopropulseur
électrique de la DS3 Crossback E-Tense, première voiture
électrique de nouvelle génération du groupe PSA, à partir d'un
moteur acheté à l'allemand Continental  CONG.DE . A l'horizon  
2021-2022, l'usine passera à la production complète de nouveaux
moteurs électriques maison au travers d'une coentreprise avec le
franco-japonais Nidec Leroy Somer  6594.T .
    Pour accueillir cette production, qui devrait atteindre les
900.000 unités vers 2025, PSA va libérer 38.000 mètres carré
actuellement dédiés au diesel.
    
    DE NOUVEAUX MÉTIERS
    Confronté comme l'ensemble de l'industrie automobile à la
course à l'électrification pour se conformer à des normes
d'émissions de plus en plus strictes et à la menace de
l'interdiction des véhicules thermiques traditionnelles dans les
grandes villes, PSA compte sur les nouveaux métiers liés à
l'électrique (bobinage, magnétisation...) pour prendre le relais
de certaines activités historiques.
    La chimie des batteries restant pour l'heure un
quasi-monopole asiatique, PSA assemble des modules de batteries
chinoises à Trnava (Slovaquie), et bientôt aussi à Vigo
(Espagne) et en France.
    "Dès que les volumes seront plus conséquents, nous aurons
une rentabilité qui nous permettra de rapprocher l'assemblage
des batteries des autres usines", a poursuivi Yann Vincent.
    Le groupe fabrique aussi ses réducteurs - les boîtes de
vitesse des modèles électriques - à Valenciennes (Nord), réalise
le sarcophage de la batterie de la DS3 Crossback E-Tense à
Poissy (Yvelines) et se prépare donc à rapatrier à Trémery les
moteurs électriques de ses voitures à batteries mais aussi des
modèles hybrides rechargeables, alliant essence et électrique.
    A vingt kilomètres de là, le site de boîtes de vitesse de
Metz fête ses cinquante ans et doit résoudre une équation
similaire. La course à l'électrification signe en effet la
bascule de la boîte manuelle, dont l'usine fabrique 4.560
exemplaires par jour, vers la boîte automatisée.
    L'usine emploie 1.400 personnes, dont la moyenne d'âge
tourne autour de 48 ans, comme à Trémery.
    Pour les salariés, les enjeux en termes de reconversion et
de formation sont importants, tout comme pour la région alors
que le pôle industriel de Trémery Metz a joué un rôle crucial 
pour pallier la crise des mines, de la sidérurgie et du textile
qu'a connue la Moselle dans les années 1960.
    Actuellement, 10% du budget annuel de 80.000 heures du pôle
sont dédiés aux nouveaux besoins, mais pour le directeur Marc
Bauden, ce pourcentage va aller croissant les prochaines années.
    "Pour Trémery et Metz, l'offre s'enrichit et l'avenir est
assuré", a-t-il indiqué.
    Si c'est l'usine de Valenciennes (Nord) qui été retenue 
pour produire les nouvelles boîtes automatiques du groupe, le
site de Metz a quant à lui été choisi pour produire, à partir de
2022, une nouvelle génération de boîte de vitesse à double
embrayage électrifiée permettant l'hybridation légère - dite 48
volts - des voitures et véhicules utilitaires légers, dans le
cadre d'une autre coentreprise entre PSA et le belge Punch
Powertrain.

 (Edité par Catherine Mallebay-Vacqueur)
 

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1 commentaire

  • 17 juin 16:50

    peugeot risque d'être a nouveau en retard d'une guerre, la course aujourd'hui ce n'est plus l'hybride, mais l'hydrogène...


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