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Aéroport de Toulouse-Les candidats ont jusqu’au 6 février
information fournie par Reuters 30/01/2019 à 11:30

    * L'actionnaire privé souhaite vendre, selon des sources
    * Plusieurs groupes français et étrangers sur les rangs
    * La privatisation de l'aéroport vivement critiquée

    par Johanna Decorse
    TOULOUSE, 30 janvier (Reuters) - Les candidats potentiels à
la reprise des parts de Casil Europe dans le capital de la
société ATB, gestionnaire de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, ont
jusqu’au 6 février pour déposer leur dossier, ont déclaré
plusieurs sources proches du dossier, sur fond de polémique sur
la privatisation de l'équipement en 2015.
    Casil Europe veut vendre sa participation de 49,99% au
capital de la société Aéroport de Toulouse-Blagnac, troisième
aéroport régional de France qui a connu l'an dernier un trafic
record avec 9,6 millions de passagers, pour un montant de 500
millions d'euros, selon les mêmes sources.  
    Contacté par Reuters, l'actionnaire privé, issu du
consortium chinois Symbiose, ne commente toujours pas
l'information qu'il qualifie de "rumeur".
    La décision de Casil Europe de revendre ses parts acquises
en avril 2015 pour 308 millions d'euros serait liée au choix de
l'Etat de conserver les 10,01% qu'il lui reste au capital d'ATB.
    Dans une lettre commune au Premier ministre publiée le 24
janvier, les actionnaires locaux ont appelé "à une clarification
urgente de la part de Casil Europe et de l'Etat".
    La Région Occitanie, le Conseil départemental de la
Haute-Garonne et Toulouse Métropole, qui détiennent chacun 5 %
du capital d’ATB, et la CCI de Toulouse Haute-Garonne (25%) ont
également demandé à l’État de "renoncer définitivement à vendre
les 10,01% qu'il détient encore" afin de "conserver un
actionnariat majoritaire public de long terme".
    En février 2018, le ministère de l'Economie et des Finances
avait annoncé l’intention de l'Etat de conserver "pour le
moment" ses parts au capital d'ATB.
    Selon Jean-Louis Chauzy, président du Ceser (Conseil
économique, social et environnemental régional) d'Occitanie, les
investisseurs qui avaient répondu à l'appel d'offres lancé en
2014 par l'Agence des participations de l'Etat, "préparent la
suite".
    "Ils m’ont fait savoir qu’ils étudiaient le dossier dans le
but de préparer une nouvelle gouvernance respectueuse des
intérêts de l'aéroport et partagée avec l'Etat et les
collectivités locales", précise le président du Ceser, selon qui
la banque Lazard a été mandatée pour trouver un acquéreur.
    
    VINCI ET EIFFAGE SUR LES RANGS
    En 2014, sept grands groupes s'étaient portés candidats au
rachat des 60% des parts de l'Etat dans la société ATB. 
    Vinci Aiports  SGEF.PA  avait présenté une offre commune
avec CDC Insfractructures (filiale à 100% de la Caisse des
dépôts) et EDF Invest. Le groupe, qui vient de prendre le
contrôle de l'aéroport de Gatwick au Royaume-Uni, n'a pas
répondu aux sollicitations de Reuters. 
    Candidats en 2014, l'Australien Macquarie Airports, la
société d'investissements française Ardian et le groupe Eiffage
 FOUG.PA  seraient également sur les rangs. Seul le groupe
canadien et de construction SNC-Lavallin ne ferait pas partie de
la liste des acquéreurs potentiels.
    La Banque Populaire Occitane et la Caisse d'épargne
Midi-Pyrénées, deux réseaux régionaux du groupe BPCE, ont
précisé que leur "position n'étaient pas déterminée".
    "Le dossier est à l'étude avec le groupe BPCE et ses
filiales à l'aune des intérêts à long terme de l'aéroport avec
des investisseurs de long terme conformément à notre mission de
soutien à l'économie et de son territoire", a indiqué la Banque
Populaire Occitane en précisant qu'elle ne s'exprimerait pas
"avant le 6 février, date du dépôt des candidatures". 
    La Cour des compte avait pointé en novembre dernier dans un
rapport de "graves insuffisances" dans la privatisation
partielle de la société d'Aéroport de Toulouse-Blagnac.
    L'opération de cession en deux temps donnant à l'Etat une
option de vente sur ses 10,01% restants durant un an à compter
du 17 avril 2018, a conduit selon la juridiction financière à
une "privatisation inaboutie".
    Elle laisse "ATB dans une situation ambiguë et instable,
d'une entreprise dont le capital est majoritairement public mais
dont le contrôle appartient à l'actionnaire privé par l'effet du
pacte d'actionnaire qu'il a conclu avec l'Etat" , avait souligné
la Cour des comptes en pointant clairement pointé le cas
toulousain comme un exemple à ne pas reproduire. 

 (Edité par Yves Clarisse)
 

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