
(Crédits: Unsplash - Andrew Seaman)
«Dorénavant, si vous ne venez pas au nombre de convives pour lequel vous avez réservé, 15 euros vous seront facturés par personne manquante ou en plus», a prévenu le chef de ce petit établissement d'Amboise dans un post Facebook amplement commenté.
Depuis le 4 juin dernier, le restaurant l'Îlot à Amboise (Indre-et-Loire) facture 15 euros... pour chaque personne manquante (ou supplémentaire) par rapport au nombre de convives initialement indiqué dans la réservation . Une décision controversée qui fait suite, selon l'établissement, à des situations répétées où le nombre de clients annoncés varie jusqu'à la dernière minute, sans qu'il en soit prévenu. De quoi perturber l'organisation de ce petit restaurant de 20 couverts.
Dans un message publié sur la page Facebook de son établissement, le chef Olivier Vincent explique : «Le restaurant L'Îlot vous annonce un changement. Dorénavant, si vous ne venez pas au nombre de convives pour lequel vous avez réservé, 15 euros vous seront facturés par personne manquante ou en plus.» Pour le restaurateur, chaque absence ou ajout non signalé représente une perte économique et logistique importante. Dans ce contexte, la mesure vise avant tout à «responsabiliser les clients» , en leur rappelant qu'une réservation est un engagement qui impacte le personnel, les achats de produits frais et la gestion de la salle. Le chef précise que cette décision est «due à un ras-le-bol face à des gens qui viennent comme s'ils étaient au MacDo» .
Vif débat sur les réseaux sociaux
La publication a rapidement suscité un vif débat sur les réseaux sociaux , avec plus de 50.000 vues. Certains internautes soutiennent la démarche, estimant que le respect du travail des restaurateurs passe par ce type de règles. Dans un commentaire, un autre restaurateur rappelle notamment que «chaque table compte» et que les comportements désinvoltes nuisent à une organisation minutieuse, qui va «bien au-delà» du simple service des plats.
D'autres jugent la mesure trop rigide, pointant que des «imprévus» peuvent survenir, comme des urgences familiales ou des retards, et que facturer pour des personnes en plus ou en moins risque de décourager une partie de la clientèle. Certaines critiques évoquent enfin les risques en termes d'image et de réputation, notamment si les clients redoutent d'être sanctionnés pour un oubli ou un changement inévitable. D'autres, en revanche, insistent sur le fait qu'un «simple coup de téléphone» pour prévenir suffirait à éviter la pénalité et que cette démarche vise à rétablir un minimum de respect et de responsabilité dans les comportements.
Face à la polémique, le restaurateur confie hésiter à maintenir cette mesure. Il a en effet reçu plusieurs faux avis négatifs sur Google après avoir instauré cette pénalité. Mais il ne semble pas être le seul à vouloir mettre fin à cette pratique : d'autres établissements locaux auraient adopté des mesures similaires pour faire face à ce phénomène devenu courant depuis la crise sanitaire.