Découvrez comment Stéphane et Magalie préparent l’avenir financier de leur fils mineur en diversifiant les placements: Livret A, compte-titres, assurance-vie…
Sommaire:
- Stéphane et Magalie sont pragmatiques et constituent une épargne pour Antoine
- Certains placements comme le PEA et le livret Jeune sont soumis à des conditions d’âge
- CTO: le placement accessible aux mineurs et diversifié
- L’assurance-vie: une stratégie long terme avantageuse
- Le contrat d’assurance-vie d’Antoine est débloqué à sa majorité… mais protégé
Stéphane et Magalie sont pragmatiques et constituent une épargne pour Antoine
Stéphane et Magalie ont pris les devants dès les premiers mois de la vie d’Antoine. En 2017, ils lui ouvraient un livret A. C’est un choix judicieux, puisque ce compte réglementé offre un rendement garanti par l’État (3% jusqu’en février 2025), sans risque de perte en capital. Le couple gagne 4500 euros par mois à deux. Ils ont mis en place des versements programmés de 150 euros par mois sur le livret A d’Antoine et celui-ci cumule déjà 14.000 euros, intérêts compris. Toutefois, le plafond de dépôt est fixé à 22.950 euros et les rendements sont modestes. Les parents souhaitent voir l’épargne de leur fils fructifier de manière plus importante. Pour cela, ils vont adopter la méthode de la diversification du patrimoine et opter pour des placements plus dynamiques.
Récemment, Magalie a reçu une donation de 30.000 euros de ses parents. Elle souhaite en faire bénéficier Antoine en plaçant 6000 euros pour lui. L’âge d’Antoine est l’indicateur permettant de déterminer quels dispositifs financiers peuvent accueillir cette somme. Certains sont inadaptés aux mineurs. En outre, la notion de risque est un facteur à prendre en compte pour Magalie et Stéphane. Les deux parents décident de conserver le livret A d’Antoine et de maintenir les versements programmés sur ce placement garanti. Ils vont placer uniquement le surplus financier exceptionnel de 6000 euros.
Certains placements comme le PEA et le livret Jeune sont soumis à des conditions d’âge
Magalie avait initialement pensé au Livret Jeune, mais les enfants peuvent y accéder à partir de 12 ans. Antoine est trop jeune. De son côté, Stéphane dispose d’un PEA et il en est satisfait. C’est un placement plus risqué que le Livret A, mais les rendements peuvent aussi être plus intéressants. Toutefois, ce dispositif est également soumis à des conditions d’âge: il est réservé aux majeurs. Cependant, il existe un produit proche du PEA permettant également d’investir sur les marchés financiers: le Compte-Titres Ordinaire (CTO).
CTO: le placement accessible aux mineurs et diversifié
Le compte-titres permet d’investir en Bourse et il peut être ouvert à tout âge. Ce placement offre un fort potentiel de rendement et comporte donc également un risque de perte en capital. Il ne bénéficie pas des avantages fiscaux du PEA mais constitue une option intéressante pour diversifier le patrimoine d’Antoine. En effet, le CTO rend accessible notamment des obligations, des actions internationales ou des ETF.
Les ETF sont recommandés pour trois atouts majeurs: une diversification à faible coût et une gestion à la fois passive et simplifiée. Stéphane et Magalie décident d’investir 500 euros dans un ETF world, un choix à la fois prudent et stratégique. En effet, l’indice réplique la courbe de performances de plusieurs entreprises internationales. Elles sont solidement implantées dans divers pays, sur divers secteurs d’activité. Ainsi, la chute brutale et définitive de l’indice est peu probable. À l’inverse, une croissance sur le long terme est envisageable.
L’assurance-vie: une stratégie long terme avantageuse
Un contrat d’assurance-vie reste l’un des placements les plus intéressants pour un enfant. L’un de ses grands avantages est sa fiscalité allégée lors du retrait des gains: 4600 euros par an échappent à l’imposition pour une personne seule (non mariée). Cet abattement s’applique après l’anniversaire des 8 ans du contrat. Ainsi, il est judicieux d’en ouvrir un le plus tôt possible pour «prendre date» et déclencher le «compte à rebours fiscal».
En tant que représentants légaux, Stéphane et Magalie peuvent ouvrir un contrat d’assurance-vie au nom de leur enfant dès maintenant. La signature d’Antoine aurait été nécessaire s’il avait plus de douze ans. Les parents choisissent ce placement pour placer les fonds restants: 5500 euros. Reste une question: doivent-ils opter pour une assurance-vie en fonds euros ou pour une assurance-vie multisupport? La première garantit le capital investi. La seconde permet de profiter du dynamisme des marchés financiers et de rendements potentiellement plus élevés.
En 2023, les Unités de Compte (UC) ont affiché une performance moyenne de 7%, contre 2,60% pour les fonds en euros, selon France Assureurs. Les parents d’Antoine décident donc de la répartition suivante pour l’assurance-vie de leur petit garçon: 85% en UC et 15% en fonds euros. Ce choix peut s’avérer judicieux sur le long terme. En effet, le temps peut diluer les risques inhérents aux marchés financiers.
Le saviez-vous?
Le contrat d’assurance-vie a aussi un autre avantage. Il permet à Antoine de recevoir des donations de ses grands-parents et de pouvoir les faire fructifier. En effet, dans le cadre des donations familiales, les parents de Magalie et Stéphane peuvent donner jusqu’à 31.865 euros chacun à Antoine, en franchise d’impôt. Cet abattement est renouvelable tous les 15 ans. Quand chaque grand-parent peut se permettre cette donation pour alimenter le contrat d’assurance-vie, cela représente 127.460 euros.
Le contrat d’assurance-vie d’Antoine est débloqué à sa majorité… mais protégé
Dès sa majorité, Antoine peut gérer lui-même son contrat d’assurance-vie et son compte-titres. Néanmoins, Stéphane et Magalie souhaitent opter pour la prudence. Ils veulent éviter que leur fils ne dilapide ses économies sans réflexion. Pour protéger leur fils de choix irréfléchis, ils suivent les conseils de leur banquier et ajoutent un pacte adjoint au contrat d’assurance-vie fraîchement ouvert. Il s’agit d’une «clause d’inaliénabilité temporaire».
Cette clause limite l’accès aux fonds jusqu’à un certain âge ou sous certaines conditions spécifiques. Ces conditions peuvent être le financement des études supérieures ou l’achat d’un logement, par exemple. Stéphane et Magalie veulent protéger Antoine mais ils ignorent si leur fils aura envie de faire des études ou d’investir dans la pierre. Ainsi, ils optent pour un déblocage des sommes aux 25 ans d’Antoine. À ce moment-là, la clause est automatiquement annulée. En 2042, Antoine peut profiter de l’épargne et des bénéfices accumulés sur son contrat.
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