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Starbucks menacé de boycott après l'affaire du café interdit aux femmes à Riyad
information fournie par Le Figaro 08/02/2016 à 18:30

La révélation de l'existence d'un café Starbucks interdit aux femmes en Arabie Saoudite a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux et plusieurs appels au boycott, notamment en France.

L'affaire du Starbucks interdit aux femmes en Arabie saoudite passe mal. À Riyad, un café de la chaîne multinationale américaine ne permet pas aux femmes d'entrer à cause de l'absence d'un «mur de ségrégation» dans l'établissement. L'information révélée par des médias arabophones, dont le site Emirates 24/7, a enflammé les réseaux sociaux ce week-end. Une internaute saoudienne a diffusé l'image de la devanture du café mis en cause, suscitant l'ire de diverses associations et plusieurs appels au boycott, notamment en France.

Sur le site wesign.it, la pétition «N'entrons plus chez Starbucks Coffee» a, en quelques heures, rempli à 84% son objectif de 5000 signataires. Quelque 4200 personnes l'avaient signée lundi en fin de journée. «La multinationale américaine Starbucks est prête à tout pour ‘conquérir de nouveaux marchés'. En Arabie Saoudite, elle n'hésite pas à interdire l'entrée de l'une de ses succursales... aux femmes! Nous citoyennes et citoyens indignés, appelons les consommatrices et les consommateurs de Starbucks Coffee à boycotter l'ensemble des cafés de l'enseigne tant qu'ils ne seront pas revenus sur leur décision!», font valoir les initiateurs de la pétition. L'association féministe Les Effrontées a également diffusé un appel au boycott sur Twitter, pour dire «non à l'apartheid». Le hashtag #boycottstarbucks était par ailleurs très fortement relayé sur le réseau social en France ce lundi.

Le boycott, arme des consommateurs

Le boycott séduit de plus en plus de consommateurs en France. Deux entrepreneurs viennent ainsi de créer I-boycott.org, un projet de plateforme collaborative qui se propose d'organiser des boycotts de la façon la plus massive possible, en orchestrant une campagne virale sur les réseaux sociaux. L'entreprise interpellée dispose d'un droit de réponse et peut faire des propositions aux boycottants. Le projet, présenté sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank a récolté plus de 11.000 euros alors qu'il n'en espérait que 8000. Plus de 500 donateurs ont soutenu l'idée. Le site sera officiellement lancé le 4 juin prochain.

«Traditionnellement associée à la satisfaction d'un désir, la consommation se dote aujourd'hui de nouvelles missions», commentent les experts de l'Observatoire Cetelem. «Elle peut ainsi devenir une manière de défendre l'emploi local ou national. Ou encore d'exprimer une solidarité, une citoyenneté ou un point de vue sur le monde à travers le soutien d'un projet éthique, social ou écologique. Elle peut aussi, en influençant le choix ou le rejet de certaines marques, se mettre au service d'une contestation.» Selon eux, le projet I-boycott confirme «l'émergence de nouveaux rapports entre les marques et leurs consommateurs» et plus encore, conforte les consommateurs «dans l'idée qu'ils détiennent bien, désormais, un véritable pouvoir».

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