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Son logement a été saccagé: il réclame près de 90.000 euros à Airbnb
information fournie par Le Figaro 16/10/2020 à 11:03

Un propriétaire, qui avait loué son appartement sur Airbnb, a retrouvé son logement saccagé et occupé par des prostituées.

Avec les loyers impayés et les squats, c’est l’autre cauchemar des propriétaires: les logements saccagés. L’histoire est souvent la même: averti la plupart du temps par des voisins, les propriétaires retrouvent leur bien sens dessus dessous s’ils peuvent le réintégrer. Mais de plus en plus fréquemment, ils sont dans l’impossibilité de récupérer leur logement pour permettre à la police d’enquêter sur les faits qui s’y sont déroulés.

C’est arrivé récemment à une jeune femme qui s’est retrouvée à la rue après un viol dans son domicile... mis sous scellés. C’est la même mésaventure qui est arrivée à un habitant de Boulogne-Billancourt (92) qui avait mis en location son 45 m² sur Airbnb, durant l’été 2017. Prévenu par une voisine de palier, il se précipite sur place et croise trois prostituées dont une « sous l’emprise de l’alcool et de la drogue », raconte Le Parisien-Aujourd’hui-en-France. Plus récemment, la mairie de Paris a constaté une recrudescence des activités illégales (drogue, prostitution...) dans des logements loués sur Airbnb.

Le propriétaire découvre son logement complètement chambardé, alors qu’il venait de refaire l’appartement à neuf. Pire: quelques jours plus tard, son appartement devait à nouveau être mis en location. En attendant les constatations de la police puis les travaux, le propriétaire a donc dû annuler la réservation qui devait durer un an et demi. Un gros manque à gagner que l’homme de 55 ans a chiffré à 32.000 euros.

Litige autour de la garantie hôte

Ajoutez à cette somme le montant des travaux qui s’élève à 38.000 euros, attestés par une expertise. Au total, le propriétaire, qui a voulu faire jouer la garantie hôte de la plateforme les couvrant officiellement jusqu’à 800.000 euros, réclame 70.000 euros. La plateforme, qui a supprimé le compte de l’utilisateur à l’origine de la réservation, a fait des propositions d’indemnisation mais, aux dires de l’utilisateur, aucune ne couvre la totalité de la somme.

Contactée par Le Figaro , la plateforme n’a pas souhaité confirmer ces montants ni préciser les propositions qu’elle a adressées au propriétaire car une procédure civile - en plus d’une action pénale contre la prostituée qui a reconnu les faits et risque 2 ans de prison et 30.000 euros d’amende et le remboursement des dommages - est en cours. Le loueur a en effet décidé d’attaquer Airbnb devant le tribunal en Irlande où est basé son siège européen. Il réclame, en plus des 70.000 euros, 15.000 euros de préjudice moral et 3500 euros de remboursement des frais d’avocat. Soit au total 88.500 euros.

Le litige pourrait porter sur le remboursement des loyers non perçus. La plateforme rappelle que sa garantie hôte couvre gratuitement chaque réservation « pour les dommages matériels causés par les voyageurs ». Autrement dit, les loyers non perçus ne sont pas concernés. Mais le plaignant espère que la justice reconnaîtra que ces revenus n’ont pas pu être perçus parce que son appartement a été dégradé. Et donc que la responsabilité d’Airbnb est également engagée à ce sujet.

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