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Pour le maire LR de Meaux, la suppression de la taxe d'habitation par Emmanuel Macron est «la grande erreur du quinquennat».
Jean-François Copé considère la suppression de la taxe d'habitation par Emmanuel Macron comme une aberration: « Et je mets les pieds dans le plat... La grande erreur du quinquennat, dans ce domaine, ça a été la suppression de la taxe d'habitation. Parce que cela coûte 20 milliards à l'État » . Jean-François Copé plaide en faveur d'un grand retour de la taxe d'habitation, sur le plateau de LCI . « Si on doit recréer un impôt, c'est celui-là ». Le maire (LR) de Meaux, en Seine-et-Marne (77) propose de remettre en place cet impôt pour éponger la dette publique.
« Il faut rendre la taxe d'habitation. Je suis désolé, mais s'il faut recréer un impôt, c'est celui-là. Pour permettre aux collectivités locales bien gérées de faire la différence avec les collectivités mal gérées ». Ce n'est pas de gaîté de cœur que Jean-François Copé propose de rétablir cet impôt: « Dieu sait que ça me fait mal au cœur de devoir le dire puisque c'est la pire des solutions ...». La taxe d'habitation est supprimée depuis le 1er janvier 2023 pour tous les contribuables sur la résidence principale. Elle est toutefois maintenue sur les résidences secondaires.
Plus de 21 milliards d'euros par an
Effectivement, pour les 80% des foyers les plus modestes, la baisse de la taxe d'habitation a été portée à 30% en 2018, 65% en 2019 avant une suppression totale en 2020 . Pour les 20% des foyers restants, les mêmes baisses successives s'étalent de 2021 à 2023. Emmanuel Macron voulait redonner du pouvoir d'achat aux ménages. La taxe d'habitation était perçue à hauteur de 14,8 milliards d'euros annuels par les communes, et de 6,8 milliards d'euros annuels par les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), rapporte le site gouvernemental Vie publique .
Pour compenser la suppression totale de la taxe d'habitation sur les résidences principales, des communes ont majoré la taxe d'habitation sur les résidences secondaires . Le nombre de communes ayant instauré une majoration de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires en 2024 est en hausse par rapport à 2023, selon une note de la Direction générale des Finances Publiques (DGFiP). Alors que 308 communes l'ont instaurée en 2023 (soit 27% des communes éligibles à la surtaxe), 1461 communes l'ont appliquée en 2024 , soit 40% des communes nouvellement éligibles. Parmi elles, 539, plus d'un tiers, ont pratiqué la majoration maximale de 60%.
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