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SCPI : Des stratégies de gestion variées pour trouver du rendement
information fournie par Boursorama10/04/2019 à 08:30

Pour trouver du rendement, les gérants de SCPI ont des stratégies d'investissement diverses sur un plan géographique ( Crédits: Chuttersnap)

Pour trouver du rendement, les gérants de SCPI ont des stratégies d'investissement diverses sur un plan géographique ( Crédits: Chuttersnap)

Malgré une collecte moins importante que l'an dernier, l'engouement des épargnants pour les SCPI reste fort. Ce qui pousse les gérants à s'intéresser aux autres pays d'Europe ou au contraire creuser les potentialités du marché hexagonal.

Avec une collecte de plus de 5 milliards d'euros en 2018 selon les dernières statistiques publiées conjointement par l'Association Française des Sociétés de Placement Immobilier (Aspim) et l'Institut de l'Epargne Immobilière et Foncière (IEIF), la souscription de parts de Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) intéresse de plus en plus les épargnants.

Des rendements en légère baisse

Face à l'érosion des rendements des placements sans risque comme le livret A (0,75 %) et les fonds en euros (dont le rendement moyen tourne autour des 1,70 % en 2018), les performances servies par les SCPI avec un rendement moyen de 4,35 % pour une prise de risque jusqu'ici modérée, a de quoi aiguiser l'appétit des épargnants. D'ailleurs, cet engouement explique en partie leur baisse de rendement depuis quelques années (4,64 % en 2016 et 4,43 % en 2017). En effet, victimes de leur succès, les SCPI sont de plus en plus souscrites ce qui fait augmenter le prix de leur part tandis que leurs revenus locatifs stagnent voire diminuent « Mais en maitrisant les volumes de collecte et d'investissement, les gérants de SCPI ont réussi à maintenir des taux de distribution attractifs, proche du niveau de 2017 », indique l'Aspim.

Des supports d'investissement spécialisés dans l'immobilier professionnel

Dans son guide des SCPI, la plateforme Primaliance rappelle que ce support collecte des fonds auprès du grand public pour constituer un portefeuille d'actifs composé exclusivement d'immobilier physique. « Selon les stratégies, les SCPI vont se spécialiser ou se diversifier sur différentes classes d'actifs immobiliers : bureaux, murs de magasins, locaux d'activité, entrepôts sur des zones géographiques ciblées ou répartis sur l'ensemble du territoire national, voire à l'étranger ». Le marché de l'immobilier d'entreprise a été particulièrement actif en 2018 avec près de 6,2 milliards d'euros d'acquisitions dans des immeubles en Europe.

Lire aussi : La fiscalité des SCPI

Des objectifs d'épargne variés

Les épargnants peuvent donc se positionner sur de l'immobilier d'entreprise avec seulement quelques milliers d'euros, contre plusieurs centaines de milliers s'ils devaient investir en direct. De plus souscrire des parts leur évite les aléas d'une gestion immobilière en direct puisque c'est la société de gestion qui s'occupe des relations avec les locataires des immeubles. En tant qu'associés, les épargnants touchent des dividendes trimestriellement, ce qui permet d'obtenir très rapidement des revenus complémentaires au même titre qu'un investissement locatif classique. A noter qu'il est possible d'acheter des parts à crédit (pour bénéficier du différentiel de rendement entre les taux de crédit et les performances des SCPI) ou en nue-propriété (pour acheter des parts moins chers et adoucir la fiscalité). « La SCPI peut apporter une réponse efficace a de nombreux objectifs patrimoniaux qu'il s'agisse d'obtenir des compléments de revenus pour sa retraite, se constituer un patrimoine à crédit ou favoriser une transmission familiale », analyse Jean-Marie Souclier, Directeur Général de Sogenial Immobilier.

Des investissement en Europe plus importants qu'en France

Pour investir une collecte plus forte qu'il y a quelques années et continuer à trouver du rendement, les gérants ne peuvent plus se contenter du triangle d'or parisien ou du Quartier Central des Affaires. D'où une tendance forte à segmenter et polariser les stratégies de gestion. « En termes de localisation, les investissements dans les autres pays européens ont représenté 30,8 % des volumes (dont 42,5 % à destination de l'Allemagne) devançant les investissements dans les régions françaises (26,6 %) », précise l'Aspim. Ce n'est pas pour autant que l'Hexagone n'est plus une zone intéressante où investir.

Lire aussi : Choisir d'investir dans une SCPI à capital fixe ou à capital variable

Des stratégies de création de valeur en dehors de Paris

Comme l'indique la dernière étude réalisée par Knight Frank (1), près de 3,8 milliards d'euros ont été investis en France au 1er trimestre 2019 dont   2,45 milliards d'euros sur le marché des bureaux « soit une baisse de 20 % par rapport à la même période l'an passé et 65 % de l'ensemble des montants engagés depuis janvier », précise Knight Frank. Mais « l'allongement des durées de détention et l'assèchement de l'offre prime [NDLR : les actifs les plus recherchés] pourraient limiter l'activité en 2019 dans la capitale », poursuit l'étude. Elle indique d'ailleurs que c'est « hors de Paris que l'activité a été la plus soutenue et que s'élaborent les « stratégies de création de valeur ».

Lire aussi : Les modalités d'achat de parts de SCPI

Une SCPI focalisée sur les régions françaises

C'est fort de ce constat qu'a été créée en novembre 2018 la SCPI « Cœur de Régions » par Sogenial Immobilier. Elle s'intéresse exclusivement aux régions françaises. « En reprenant dans notre activité des OPCI professionnels déjà investi en régions, nous avons constaté qu'il pouvait être intéressant de décliner cette thématique dans un véhicule destiné au grand public. La rareté de l'offre neuve ou de biens rénovés dans les régions moins prisées des grands investisseurs nationaux ou internationaux nous permet de saisir des opportunités car la demande y est malgré tout forte et la rentabilité au rendez-vous », précise Jean-Marie Souclier. « Notre méthode de travail nous permet d'être réactif sur ce marché depuis l'expertise d'un immeuble jusqu'à la rencontre avec les locataires. De plus contrairement à d'autres gérants nous visons des signatures de baux sur six ans maximum afin de ne pas surpayer la prime d'acquisition comme c'est le cas sur des baux consentis sur des durées plus longues », poursuit le président de Sogenial Immobilier. Après seulement quelques mois d'activité, la SCPI a servi un taux de rendement à ses associés de 6,25 %. Sogenial veut poursuivre sur cette voie avec un objectif de performance de 6 % pour les prochaines années.

(redaction@boursorama.fr)


(1) Knight Frank « Le marché reprend son souffle » 8 avril 2019

Arnaud Lelong
Arnaud Lelong

Arnaud Lelong

Boursorama

Redacteur

https://www.boursorama.com/patrimoine/

2 commentaires

  • 10 avril09:59

    pas d'accord, une collecte trop importante oblige les SCPI à investir donc à se faire concurrence pour acheter des biens professionnels, d'où hausse du prix de ces derniers sans hausse des loyers (qui dépend de la demande des entreprise en locaux et pas de la collecte des SCPI et autres investisseurs)


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