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Retraites : la promesse d'une pension minimale de 1 200 euros n'est-elle qu'une illusion ?
information fournie par Moneyvox 06/03/2023 à 09:15

(Crédits photo: © Michael Nivelet  - stock.adobe.com)

(Crédits photo: © Michael Nivelet - stock.adobe.com)

La promesse du gouvernement d'une pension de retraite minimale aux alentours des 1 200 euros suscite le débat. Cet engagement est-il véritablement atteignable, ou s'agit-il d'un simple "coup de com" ?

Réalité ou illusion ? Le gouvernement s'est engagé à ce que la pension de retraite minimale soit d'environ 1 200 euros bruts pour les personnes ayant cotisé toute leur vie au Smic. Une mesure qui a fait parler d'elle, et qui a entraîné de vives critiques, notamment eu égard à son imprécision. En effet, la réforme envisagée repose sur deux socles : la retraite de base et la retraite complémentaire . Mais l'estimation du montant de cette dernière interroge. L'objectif envisagé est-il véritablement atteignable ?

Des pensions de retraite minimales supérieures à 85 % du Smic selon la réforme

Parmi les grandes mesures de la réforme des retraites , figure l'instauration d'une pension de retraite minimale, dont le seuil serait de 85 % du Smic net, soit environ 1 200 euros par mois actuellement, comme en témoigne le dossier de presse du gouvernement : "Avec la réforme, la pension de retraite pour une carrière complètement cotisée au Smic ne pourra être inférieure à 85 % du Smic net, soit environ 1 200 euros brut par mois". Une bonne nouvelle, à priori, pour les retraités et futurs retraités qui sont au Smic. Mais attention, en réalité certaines nuances sont à apporter !

En effet, les 1 200 euros annoncés ne sont pas nets, mais bruts. Il faudra donc leur déduire le montant de la CSG, qui change selon les retraités, et de la CRDS, soit au total jusqu'à 9,1 % de cotisations sociales à retrancher. À ce taux-là, la retraite minimale promise fond déjà, pour atteindre environ 1 090 euros au lieu des 1 200 euros annoncés. Qui plus est, il faudra avoir cotisé une carrière complète en étant au Smic, ce qui devrait exclure un grand nombre de bénéficiaires potentiels de cette nouvelle mesure.

Lire aussi : Retraites : le gouvernement renonce au transfert du recouvrement des cotisations de l'Agirc-Arrco vers l'Urssaf

Un calcul qui inclut la retraite de base et la retraite complémentaire

Les 1 200 euros bruts promis ne découlent pas uniquement de la retraite de base, la Cnav, mais aussi de la retraite complémentaire, l'Agirc-Arrco dans cette situation . Le rapport joint au projet de réforme du gouvernement en fait état, et mise sur une revalorisation de la pension de base de 748 à 848 euros, soit 100 euros de hausse. S'y ajoute 345 euros de retraite complémentaire, permettant d'approcher les 85 % du Smic promis, avec un total de 1 193 euros.

Sur le papier, le calcul fonctionne donc. Mais qu'en est-il dans la réalité ? Contacté par le site d'information financière MoneyVox, l'Agirc-Arrco a précisé le montant de la pension complémentaire pour "une personne née en 1961, ayant commencé à travailler à 20 ans, ayant connu une carrière complète rémunérée au Smic, et ayant liquidé sa retraite le 1er janvier 2023". Dans ce cas, la pension mensuelle brute versée est de… 255 euros bruts, soit 90 euros de moins que les calculs effectués par le gouvernement.

Mais alors, d'où sortent les chiffres du gouvernement ? Les raisons de cet écart tiennent certainement dans la méthode de calcul utilisée au sein du rapport du gouvernement. En effet, les 345 euros estimés se rapprochent fortement du montant moyen des pensions de retraite complémentaire versées par l'Agirc-Arrco : 337 euros pour des retraités nés en 1961. Mais, s'agissant d'une moyenne, ce chiffre tient compte de l'ensemble des pensions versées, et pas uniquement des plus petites retraites que touchent les personnes ayant cotisé au Smic tout au long de leur carrière.

5 commentaires

  • 06 mars 10:39

    La réponse est dans la question et demain dans la rue.


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